Résumé
Pour comprendre ce que l'on entend par "Outil" dans animacoop
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Dans le cadre d'ANIMACOOP, nous entendrons le mot outils comme un dispositif technique, physique ou organisationnel. Quand nous disons "outils" il faut donc l'entendre tant pour des outils numériques, que des méthodes d'animation ou des modèles de gouvernance par exemple.
Dans le cadre d'ANIMACOOP, nous entendrons le mot outils comme un dispositif technique, physique ou organisationnel. Quand nous disons "outils" il faut donc l'entendre tant pour des outils numériques, que des méthodes d'animation ou des modèles de gouvernance par exemple.
👁️ Pour aller plus loin sur la notion d'ouitl
Voilà un mot valise, qu'on utilise dans de nombreux contexte : tentons de préciser de quoi nous allons vous parler dans ce module... Le mot outil est ancien ... Au 12e s, il s'agit d'un équipement, ou d'un objet fabriqué qui sert à faire un travail.(Source: wiktionary)
Un outil est un objet physique utilisé par un être vivant directement, ou par l'intermédiaire d'une machine pour améliorer l'efficacité des actions entreprises ou donner accès à des actions impossibles autrement. On a longtemps pensé que l'usage des outils était une caractéristique des humains bipèdes ayant joué un rôle déterminant dans leur développement avant de découvrir que des animaux utilisaient eux aussi les outils : les oiseaux , les loutres de mer, les fourmis...(Source : Wikipédia).
Le développement de la mécanisation et de l'industrialisation depuis le 18es ont donné une place centrale aux outils et de nombreux penseurs et philosophes ont traité de la question de la technique, de façon enthousiaste (l’outil permettant de libérer l'humain de nombreuses taches rébarbatives) ou critique (la bombe atomique, outils ultime créé par l'homme risquant de détruire jusqu'au principe même de la vie) Donner des refs. Heidegger...
L'arrivée de l'informatique et le développement du numérique a amplifié la place des outils dans nos vies d'humains, sans que l'on soit complètement en mesure d'en comprendre les enjeux au vu de la rapidité des mutations. Des enthousiasmes, mais aussi des craintes apparaissent autour de l'hybridation de l'homme et de la machine : l'outils, devenu intelligent pourrait-il finir par remplacer son créateur?
Non, nous ne répondrons pas à cette question ici :-)
L'outil n'est pas neutre
Notre présupposé est qu'un outil n'est pas neutre et la façon dont il a été pensé, dont il est fabriqué, dont il est mis à disposition reflète une vision du monde. Nous souhaitons partager avec vous un regard critique sur les outils afin de pouvoir faire des choix les plus éclairés possibles!
Quelques penseurs peuvent nourrir notre réflexion - et vous faire briller en société...
L'outil, un pharmakon
Bernard Stiegler, un philosophe français contemporain décrit ainsi l'outil dans Ars Industrialis comme un pharmakon portant en lui trois propriétés faisant de l'outil à la fois :
Un remède vecteur d'émancipation
Un poison source d'asservissement
Un bouc émissaire qui camoufle les causes réelles de potentiels dysfonctionnements
🔎 L'exemple de Trello
Trello est un service en ligne de gestion des tâches. Il permet par exemple de lister certaines tâches en les rendant visibles à d'autres personnes, d'affecter des tâches à soi et aux autres, etc. A priori ses fonctionnalités peuvent en faire l'outil idéal pour mener un projet de manière collaborative. Reprenons la notion de pharmakon avec cet exemple :
🩺 Trello le remède :
Dans une association d'éducation populaire, chacun a vu sur l'ensemble du tableur, chacun va voir ce qu'il reste à faire le matin, s'attribue lui même une tâche pour la journée, signale aux autres lorsque c'est fat et leur communique où retrouver toutes les information. Personne n'imagine fonctionner autrement tellement c'est idéal !
☠️ Trello le poison:
Un nouveau manager débarque dans l'entrepôt logistique. Afin de mieux asseoir son autorité et de contrôler chaque minute de temps des salariés il utilise Trello. Le matin les salariés doivent s'y connecter pour consulter les tâches qui leurs sont assignées. Seul le manager peut agir sur l'outil, les salariés ne pouvant que regarder les tâches qui leurs sont attribuées. Tout le mone peut voir ce que les autres font ce qui est générateur de jalousie, de conflit et de sentiment de surveillance permanent.
🐐 Trello le bouc émissaire :
Dans une grande entreprise coopérative, Trello est utilisé pour se répartir les tâches sauf que tout le monde ne prend pas le temps d'y aller. Michel n'a pas réussir à s'inscrire puisque les mails vont dans les spams. Yves trouve que le fond d'écran vert c'est pas super génial niveau karma spectral. Au final rien ne va plus mais c'est la faute de l'outil. Pas la faute de l'incapacité du collectif à accompagner Michel sur sa boite mail. Pas celle de l'incapacité du collectif à valider leurs besoins et à faire des concessions sur le fond d'écran. Ni de l'incapacité du collectif à poursuivre l'usage de son tableau blanc mis à jour à chaque pause café, parce que franchement c'est pas assez chouettos quand on fait dans l'innovation sociale coopérative et disruptive....:-)
Résumé
Un récit historique de la notion "classique" des Communs
Bloc de connaissance concerné
Les Communs et le partage de connaissances
Description
Voici ci dessous un article partagé sous licence CC BY SA par Anne Lechêne. Voici une histoire vraie, qui commence au Moyen-Âge et est directement reliée à l’essor d’Internet et du logiciel libre : l’histoire méconnue des communs. Elle fut exhumée en 1990 par Elinor Ostrom des poubelles de l’Histoire où l’avait projetée un certain biologiste Garrett Hardin par un article de 1968 : « The Tragedy of The Commons ».
Histoire et contre-histoire du mouvement des Enclosures
L’histoire se passe au Moyen-Âge, dans les campagnes d’Angleterre, où les paysans avaient depuis des temps immémoriaux le droit de couper du bois, des genêts, de récolter du miel ou de mener paître leurs animaux sur des terrains communaux. Ces terrains – landes, forêts, garrigues et autres prés communaux – gérés en commun, n’étaient pas délimités par des clôtures et n’appartenaient à personne en particulier.
Les paysans usaient ainsi d’un droit coutumier d’usage sur ces biens communaux, sans avoir à payer une contrepartie à la communauté ou au seigneur, contrairement à d’autres droits seigneuriaux comme l’usage du four à pain ou du moulin. Avec le droit de pacage et le droit de glanage, le droit d’usage des communaux procurait une certaine sécurité aux familles paysannes, pour leurs besoins fondamentaux de la vie courante.
Cette organisation traditionnelle fut remise en question à partir du 12e siècle, et surtout entre le 15e et le 18e siècle, avec le développement en Angleterre de la production et du commerce mondial de la laine. Les riches propriétaires fonciers cherchèrent à agrandir les surfaces de pâturages nécessaires à l’élevage des moutons pour la laine. Les terrains communaux furent clôturés et rendus aux moutons, tandis que les familles paysannes tombaient dans la précarité. C’est ce que les historiens ont appelé le mouvement des Enclosures. Au fil des 17e et 18e siècles, la Chambre des Communes, le Parlement anglais, mettait fin aux droits d’usage et démantelait les Communaux par les Enclosure Acts.
C’est tout un « sens de l’Histoire » favorable au libéralisme économique qui est mis en scène, avec ce premier acte d’enclosure de ressources naturelles, précédemment gérées au bénéfice de la communauté de façon coutumière. Une contre-histoire de ces évènements coexiste cependant. Dès 1516 Thomas More écrivait dans Utopia : « Vos moutons, que vous dites d'un naturel doux et d'un tempérament docile, dévorent pourtant les hommes … ». Mais durant plusieurs siècles, cette autre petite musique ne fera pas grand bruit.
The Tragedy of the Commons
Les moutons s’invitent à nouveau dans la littérature sur les communs, comme personnages d’une fable philosophico-économique de Garret Hardin, dans un célèbre article paru dans la revue Science en 1968, intitulé « The Tragedy of The Commons ».
Dans cet article, Garrett Hardin pense avoir démontré que l’humanité est incapable de gérer un bien comme un commun. Prenant l’exemple d’un pâturage laissé en libre accès, il affirme que des bergers cherchant à maximiser leur bénéfice suivent toujours leur intérêt - qui est d’amener paître davantage de moutons sur le champ. Au final, l’exploitation en commun de la ressource ne peut selon lui conduire qu’à sa destruction. Et l’auteur de conclure que seule l’appropriation, qu’elle soit le fait du marché (propriété privée) ou de l’État (propriété publique), peut garantir à long terme la préservation des ressources. C'est ce que Garrett Hardin nomme « la tragédie des communs », qui permettrait ainsi d’expliquer les problèmes de pollution et l'épuisement des ressources naturelles communes.
L’article devient rapidement une référence tant pour les économistes que pour les écologistes, contribuant à justifier dans la deuxième partie du 20e siècle la gestion directe soit par le marché, soit par les États, de l’eau, de la mer, des forêts ou des espaces naturels des peuples indigènes. Mais l’article relance aussi l’intérêt des chercheurs sur le sujet de la gestion des ressources naturelles et du risque de leur épuisement. Et arrive le moment où la théorie de Hardin est remise en question.
Elinor Ostrom et les 8 principes de gouvernance des communs
Elinor Ostrom, économiste et politologue américaine, reprend à la base la question de la gestion des biens communs avec des observations empiriques. Ses études de terrain, menées sur plusieurs continents, lui permettent de constater que des communautés humaines sont capables de gérer des ressources communes telles que des pêcheries, des systèmes d’irrigation, des nappes phréatiques, des forêts ou des pâturages, de façon plus efficace pour l’exploitation comme pour la préservation à long terme de la ressource.
Dans son ouvrage Governing The Commons, publié en 1990, Elinor Ostrom met en évidence un ensemble de principes à respecter par la communauté pour y parvenir. La liste de ces 8 critères est aujourd’hui aussi célèbre que l’avait été l’article de Hardin. Ils définissent les conditions de mise en place d’une gouvernance ouverte :
des groupes aux frontières définies ;
des règles régissant l’usage des biens collectifs qui répondent aux spécificités et besoins locaux ;
la capacité des individus concernés à les modifier ;
le respect de ces règles par les autorités extérieures ;
le contrôle du respect des règles par la communauté qui dispose d’un système de sanctions graduées ;
l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu coûteux ;
la résolution des conflits et activités de gouvernance organisées en strates différentes et imbriquées.
À l’opposé des théories abstraites et uniformes sur le comportement d’homo œconomicus, les 8 principes d’Elinor Ostrom mettent en valeur la créativité et la résilience des groupes humains pour se doter de systèmes de gouvernance de leurs biens communs. Une bonne nouvelle pour la planète et ses ressources que l’on découvre limitées, et déjà fortement surexploitées, à la même période.
2. Convivialité : l'outil qui collabore n'existe pas
2. Convivialité : l'outil qui collabore n'existe pas
Résumé
Quelques éléments de compréhension autour de la notion de convivialité des outils
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Les outils conviviaux d'Yvan Illitch
Yvan Illitch est un penseur de l'écologie politique de la deuxième moitié du 20es un et une figure importante de la critique de la société industrielle. Selon lui, les outils (compris au sens large, incluant moyens techniques, institutions) aliènent les individus et les privent d'autonomie. Leurs utilisations généralisées pouvant aller jusqu'à la contre-productivité.
Par exemple, l'automobile est un outils non convivial car elle crée des distances qui excluent des déplacements non motorisés, refaçonne les villes au détriment des piétons et cyclistes et n'est pas réparable par ses utilisateurs à la différence de la bicyclette « un outil parfait qui permet à l’homme d’utiliser au mieux son énergie métabolique pour se mouvoir : ainsi outillé, l’homme dépasse le rendement de toutes les machines et celui de tous les animaux ». Pour éviter cet écueil, il propose de penser et de créer un outils selon 3 critères :
Il doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle
Il ne doit susciter ni esclaves ni maîtres
Il doit élargir le rayon d'action personnel
Des outils libres qui rendent libres les individus
Attention aux outils numériques libres qui rendent dépendant des webmasters et aux outils gratuits qui font de vous des produits, coté outils numériques nous viserons donc :
des outils très faciles à utiliser
des outils très faciles à ré-utiliser - autant que l'on souhaite - aussi peu que l'on souhaite
des outils qui tiennent dans le temps
des outils qui permettent d'en sortir et d'en sortir les données
des outils qui fonctionnent sous tous les systèmes (ordinateurs sous différentes distributions, téléphone, tablettes, ....)
C'est à dire :
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation
Illich Ivan, La convivialité [en ligne], Points (Paris), ISSN 0768-0481 ; 65 Points. Civilisation, Paris, Éd. du Seuil, 1990
Faire le deuil de l'outil qui collabore
L'outil collaboratif n'existe pas... En effet, un outil ne collabore pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer, qui apprend à le faire et qui finalement choisit ses en outils. Seulement alors, les outils deviennent collaboratifs, mais ne le sont jamais par essence.
Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille.
Des outils qui libèrent...
Pour résumer nous tentons, plutôt que d'adopter des postures morales à priori, de choisir, d'utiliser ou de développer des outils selon leur efficience et les critères éthiques propres à chaque groupe.
Comment traduire dans le choix de nos outils l'intention sous tend l'action des collectifs ?
... Et s'inscrivent dans une architecture conviviale
La question des outils peut être adaptée à la façon dont est pensé un projet en lui-même.
Pour chaque projet ou structure, nous avons intérêt à développer des formes d'organisation qui soient des outils inclusifs et conviviaux (qui ne suscitent ni maîtres ni esclaves ). L'architecture de nos projets doit être pensée pour favoriser la capacité de chacun à agir sans l'enfermer : comme un espace fertile de libre accueil et de circulation des idées, des personnes et de leurs contributions. C'est alors l'organisation qui s'adapte naturellement aux contributeurs et non l'inverse !
L'architecture d'une organisation est inclusive et conviviale lorsque chaque nouvel arrivant est en capacité d'en comprendre le fonctionnement, de contribuer à l'évolution de ses règles, de disposer de ses ressources et de les enrichir selon des modalités claires. Ainsi, si l'intégration de nouvelles personnes est facilitée à son maximum, leur sortie l'est également. Il n'y a plus de frein à partir car cela ne représente plus une charge ni émotionnelle ni économique tant pour le collectif (qui perd quelqu'un mais conserve ses apports) que pour l'individu (qui ne remet pas en cause le collectif par son départ et peut emporter ce qui lui est utile).
Une architecture conviviale s'adaptera ainsi mieux aux changements internes et externes et favorisera la contribution de tous à la structure. Elle sera résiliente, capable de muter, et ne s'acharnera pas à lutter contre les éléments pour survivre à tout prix.
A propos de la place du numérique dans nos projet
Ce beau mantra nous vient de notre collègue belge, Gatien Bataille, que vous retrouverez dans la vidéo ci dessous.
Résumé
Ou comment le oueb a permis un renouveau des communs
Bloc de connaissance concerné
Les Communs et le partage de connaissances
Description
Internet& numérique : vers des connaissance accessibles à toute l'humanité ?
imprimerie -> numérique -> internet
copier pour cout zero
une machine à copier
Amène la notion de communs de la connaissance
-> esprit d'origine = copier c'est pas voler
Extension numérique du domaine des communs
Article à l'origine proposé sur le blog des colibri par Anne Lechêne (il s'agit ici de la fin de son article "l'histoire méconnue des communs")
Avec le réseau Internet, le mouvement des communs rencontre un nouvel objet à intégrer à son nouveau cadre théorique. Réseau distribué, dont les protocoles, les règles et les normes sont discutés par un collectif d’ingénieurs qui sont aussi producteurs du réseau, Internet est rapidement reconnu comme un commun. La question de la neutralité du net, un combat très en vue aujourd’hui, pose clairement la réalité du risque d’enclosure, tout comme l’apparition en deux décennies des firmes géantes du Net.
La communauté du logiciel libre ou open source, face aux géants de l’informatique et des logiciels propriétaires, promeut et illustre avec éclat qu’il est possible de créer et de gérer des communs numériques de façon efficiente. Choisir d’ouvrir le code à qui veut, pour le modifier ou l’améliorer, se révèle une idée d’une puissance fantastique, pour mobiliser la créativité d’une communauté de développeurs rassemblés autour de la vision partagée d’une liberté à défendre. Ces expériences de collaboration à très grande échelle et à distance, avec des machines en réseau, changent l’horizon de l’organisation du travail collaboratif humain et deviennent une source d’inspiration pour d’autres secteurs d’activité.
Les transformations de l’économie de la connaissance, sous l’effet de la digitalisation, ont donné lieu à des concrétisations inspirées par la culture du libre et des communs : ainsi le mouvement de l’Open Access ou libre accès, pour les publications universitaires et l’approche des licences libres (Creative Commons) face au droit d’auteur et au copyright.
Les années 2010 voient le triomphe des plateformes (Facebook, Amazon, Uber ou AirBnB ) dont le modèle économique « winner takes all » pousse à grande vitesse à l’apparition d’acteurs dominants qui captent la création de valeur. Il n’existe pas de loi anti-trust dans le droit international pour réguler la chose. Mais la culture du libre et des communs s’intéresse aussi aux économies de plateformes, en repensant les modes de gouvernance et en substituant à la logique de plateforme une logique de réseau collaboratif. Ainsi des initiatives comme Framasoft ou Outils-Réseaux [et plus récemment Outils Libres de Colibris, ndlr], qui visent à renforcer l’autonomie des individus face aux grands acteurs oligopolistiques, avec des outils créatifs et innovants comme les wikis* ou les chatons.
C’est donc un foisonnement d’initiatives, de différentes communautés d’acteurs du champ de la connaissance et des réseaux qui poursuit l’extension du domaine des communs aux services numériques.
Très récemment en France, le Conseil National du Numérique (CNNum) a remis un rapport « Ambition numérique » au Premier Miniprout, dans le cadre de la préparation de la loi de 2016 pour une République numérique. Il recommande de « promouvoir le développement des communs dans la société ». Une nouvelle petite musique s’élève aux portes de la puissance publique…
Des années 1990 aux années 2010, le renouveau de la théorie des communs sous l’impulsion d’Elinor Ostrom, couplé à l’émergence de phénomènes planétaires majeurs – un début de prise de conscience de la destruction des ressources naturelles, et la montée en puissance de communs numériques aux côtés d’acteurs surpuissants, ont mis ces questions sur le devant de la scène.
La malédiction des communs est bel et bien levée. Il était temps… Ainsi se découvrent une autre histoire à écrire, nécessairement en commun, et d’autres chemins sous nos pieds, pour protéger et gérer les ressources naturelles et immatérielles que nous avons et créons en commun.
2. Les types de membres et les ratios d'implication
2. Les types de membres et les ratios d'implication
Résumé
Pro-actifs, réactifs, inactifs, radio-actifs... tour d'horizon des types de membres d'un groupe
Bloc de connaissance concerné
Implication : les mentras de l'animateur
Description
Votre projet comporte des proactifs, des réactifs, des observateurs et des inactifs
Les "proactifs" qui prennent des initiatives sont entre un et quelques pour cent.
Les "réactifs" qui réagissent lorsqu'on les sollicite sont entre dix et quelques dizaines de pour cent.
Certains sont des "observateurs", suivent les travaux du groupe, les utilisent pour eux, même s'ils ne participent pas.
D'autres sont inactifs.
Vu de notre place d'animateur, la difficulté est qu'on ne peut pas faire la différence entre les observateurs et les inactifs, puisque ni l'un ni l'autre ne donne signe de vie. Par contre, en facilitant son implication, on pourra permettre à un observateur de basculer dans l'action et de devenir réactif.
Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un participant, lui permettant de s'impliquer de plus en plus... ou de moins en moins.
Il s'agira donc de veiller à ne pas exclure des échanges les observateurs ou inactifs et de bien intégrer le fait que les inactifs d'un jour sont potentiellement les pro-actifs de demain. Nos rôles au sein d'un collectif au fil du temps évoluent sans cesse en fonction de facteurs potentiellement extérieur au groupe. L'enjeu pour l'animateurice est alors de mettre en place des choses pour nourrir chacun de ces types de membres ce qui peut aller du soutien opérationnel aux proactifs, à l'information des observateurs jusqu'à l'accompagnement de la désimplication de personnes actives jusqu'alors.
Pour aller plus loin, voici une vidéo courte et synthétique :
Contenu CC-By-SA, auteur Jean-Michel CORNU (source), modifications par Nicolas GEIGER & Romain lalande.
Résumé
Quelques éléments structurants pour prendre en compte le cycle de vie des outils
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
De nombreuses limites sont à prendre en compte lorsqu'il est question d'outils, certaines sont propres aux outils numériques (accélération du temps, trouble de l'attention, surveillance et données usage de données personnelles, in-équité d'usage induite par le niveau de pratique, impact écologique ...) ou communes à tous les outils (induire des comportements plutôt que de se placer au service de ses besoins, camoufler des dysfonctionnements propres au collectif,...).
Vous souvenez-vous d'un outil qui a changé positivement votre travail en collectif ? Si c'est le cas, vous êtes sûrement passé par différentes étapes. En effet, quelques bonnes habitudes suffisent à assurer un cycle de vie vertueux de l'outil au sein d'un groupe. Nous verrons donc ici comment s'assurer que l'outil se contente de nous faciliter la vie sans provoquer d'effets de bord indésirables.
Schéma : Le cycle de vie d'un outil qui fonctionne
🎯 Identifier les frustrations individuelles et les besoins collectifs
🛠️ Choisir l'outil adapté à ses utilisateurices
🔂 Définir un cadre d'usage et l'expérimenter
🚦 Remettre en cause et faire évoluer
♻️ Fermeture ou compostage (fleche qui sort du cercle + fleche qui s'y réintègre (les deux en pointillés / couleur plus pale)
/!\ Vous avez déjà plein d'outils ? Ne reprenez pas à zero ! Nous décrivons ici un cycle de vie idéal de l'outil au sein d'un collectif, mais mettons nous d'accord, ce n'est -quasiment- jamais ce qui se fait en réalité. Dans le cas très probable où vous avez déjà des outils, prenez ces étapes comme un cycle continu que vous pouvez prendre à l'étape qui vous semblera pertinente. Souvent, l'étape adaptée sera la dernière : "🚦 Remettre en cause et faire évoluer".
Résumé
Comprendre les bases juridiques autour du droit d'auteurs
Bloc de connaissance concerné
Les Communs et le partage de connaissances
Description
Le droit d'auteur s'appliquant à tout créateur d'une oeuvre de l'esprit, il s'applique à de nombreuse de nos production (exemple.....).
Ce dont il n'est ps question : droits voisins / propriété industrielle.
Ce qui nous concerne : la propriété littéraire et artistique.
Pour résumer : si je ne dis rien, personne ne peut rien faire avec. Il faut que je fasse un contrat de cession de certains droit d'usage pour autoriser d'autres à en faire usage.
La propriété intellectuelle
La problématique des droits liés à la propriété intellectuelle est au cœur du monde numérique. Ce cours a vocation à en exposer les principes fondamentaux qui sont à connaître dans le cadre des projets coopératifs où les notions de circulation et diffusion d'information, de partage de documents sont au centre des pratiques.
Partager est une chose essentielle dans toute démarche coopérative, encore faut-il le faire dans le respect de certaines règles. La page sur les biens communs numériques (ou comment autoriser le partage) s'appuiera sur les notions de la présente page.
La propriété intellectuelle, une notion qui nous concerne tous !
La propriété intellectuelle recouvre des éléments divers que l'on peut classer dans deux domaines séparés.
La propriété littéraire et artistique
La propriété littéraire et artistique est la partie de la propriété intellectuelle qui va concerner nos activités numériques coopératives (ou non coopératives par ailleurs...). Elle repose principalement sur :
le droit d'auteur : protection des œuvres de l'esprit de toutes natures (texte, musique, théâtre, œuvre graphique, plan...). Les titres des œuvres sont aussi protégés, sous réserve d'originalité. Dans l'Union européenne le droit d'auteur court pendant 70 ans après la mort de l'auteur (cadre général). Au delà l’œuvre d'un auteur rentre dans le domaine public.
les droits voisins : relatifs aux interprètes et producteurs (musicien ou chanteur interprétant une œuvre qu'il n'a pas créé, producteur de disque,...)
Principes clés à retenir :
toute création tombant sous le droit d'auteur ne peut être ré-utilisée sans l'accord explicite de son auteur ou de ses ayants droits (pendant 70 ans après la mort de l'auteur)
au delà des 70 ans, l’œuvre est réutilisable (bien que les ayants droit conservent un droit de regard lié au droit moral (voir plus bas)
la notion de libre de droit n'est pas valide en soi en droit français
Notion d’œuvre (par essence, toute création est une œuvre). Il existe deux critères principaux pour définir une œuvre :
une démarche de création intellectuelle est nécessaire
le résultat obtenu doit revêtir une forme perceptible par les sens
(*) dans le cas de bases de données (listes ou collections d'informations organisées), c'est la structure de la base qui est protégée.
Des limites :
l'auteur doit pouvoir prouver l'authenticité de sa création pour assurer sa protection (# usurpation)
une œuvre doit être empreinte de la personnalité de l'auteur qui l'a réalisée. Ainsi le droit d'auteur ne s'applique pas au recensement de données objectives : descriptions naturalistes, données, bibliographie,...
une œuvre doit faire preuve d'originalité (# plagiat)
les idées, les principes, les concepts ne sont pas protégés par le droit d'auteur (par exemple E=mc²)
Les points essentiels à retenir :
En France, une œuvre est protégée par la loi dès le moment de sa publication (le fait de rendre public). Sans que l'auteur n'ait la moindre démarche à faire, le droit d'auteur s'applique à son œuvre. Sur un site internet, en l'absence de mention, considérez que le contenu est sous droit d'auteur strict et donc non ré-utilisable (textes, photos, vidéos, ...)
L'œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l'auteur. (Extrait du Code de La propriété Intellectuelle français)
Le droit d'auteur, une notion qui se scinde en deux parties
Les droits accordés aux auteurs se décomposent en deux séries de prérogatives aux régimes juridiques distincts :
le droit moral : dont la finalité est de protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers de son œuvre. Les droits moraux sont incessibles (on ne peut pas donner ce droit à un tiers ) et perpétuels. Ils recouvrent notamment le droit à la paternité et le droit à la divulgation de l'œuvre. Concrètement un auteur (ou ses ayants droits) a son mot à dire sur l'utilisation de son œuvre (référence : CPI, art. L. 121-1 s.)
le droit patrimonial : permet à l’auteur d’autoriser les différents modes d’utilisation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération. Ces droits sont cessibles, transmissibles (après le décès), saisissables (par un créancier). Concrètement un auteur (ou une tierce personne dûment autorisée) peut faire une utilisation commerciale d'une œuvre. (référence : CPI, art. L. 122-1 s.)
Conditions d’exercice de votre droit d’auteur
L’octroi de la protection légale est conférée à l’auteur du seul fait de la création d’une forme originale. Le droit d'auteur protège donc les œuvres de l'esprit sans que l'auteur n'ait à accomplir une quelconque formalité administrative de dépôt ou d'enregistrement préalable. Dans certains cadres, le dépôt de l'œuvre auprès d'une instance reconnue (SACEM par exemple pour la musique) officialise la protection de l'œuvre (au delà de la protection légale de base) en permettant d'établir l'authenticité de sa création.
Considérez d'une manière générale que toute création originale de votre part (texte, photo, vidéo, ...) est une création sur laquelle vous avez des droits en tant qu'auteur.
Le droit de citation, ou comment ré-utiliser (pour partie) une œuvre sous droit d'auteur
Dans le cas où l’œuvre est un texte, il existe un droit de citation :
L'article L.122-5 3° du Code de la propriété intellectuelle prévoit qu'une œuvre, déjà divulguée, peut être utilisée sans l'autorisation de son auteur lorsqu'il s'agit d' « analyses ou courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre à laquelle elles sont incorporées ». Il s'agit, donc, d'une des exceptions au monopole d'exploitation de l'auteur d'une œuvre de l'esprit.
Concrètement un court paragraphe d'un article, d'un livre (...) peut être cité dans un document que vous réalisez, à condition d'en citer l'auteur et de retranscrire de manière exacte le (court) texte récupéré.
D'une manière générale, considérez qu'il n'y a pas de droit de citation concernant les images et la musique
Les œuvres collectives
Dans le cas de projets coopératifs, où des œuvres sont créées collectivement, on distingue différents cadres:
L'article L 113.2 du Code français de la PI reconnaît trois types d'œuvres collectives :
Est dite de collaboration l'œuvre à la création de laquelle ont concouru plusieurs personnes physiques. Chaque contribution pouvant être identifiée. Exemple : ouvrage de compilation
Est dite composite l'œuvre nouvelle à laquelle est incorporée une œuvre préexistante sans la collaboration de l'auteur de cette dernière. Exemple : traduction d'un ouvrage
Est dite collective l'œuvre créée sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble réalisé. Exemple : ouvrage édité par une association.
4. Les 12 travaux de l'implication et la méthode REPI
4. Les 12 travaux de l'implication et la méthode REPI
Résumé
En tant qu'animateurice, 12 attentions simples vous permettent de favoriser l'implication durablement
Bloc de connaissance concerné
Implication : les mentras de l'animateur
DescriptionFormat vidéo de cette fiche :
Pour prendre en compte les différents types de membres d'un groupe (actifs, proactifs,...), il faut avoir conscience que cette typologie correspond à une posture, à un niveau d'implication dans un projetspécifique : cela ne définit pas les personnes en tant que telle. La plupart des gens sont proactifs ou actifs dans certains groupes, observateurs ou inactifs dans d'autres.
Cette posture peut évoluer et il est important de permettre cette évolution et l'oxygénation de groupe. Le rôle d'un.e animateur.ice est de faciliter l'implication et donc la circulation sur cet escalier là : pouvoir monter facilement (s'impliquer plus) mais aussi descendre (diminuer son implication voir sortir du groupe).
La présence ou non d'une animation dans un groupe peut déjà en tant que telle faite évluer les ratios d'implication, et une 1ère façon de favoriser l'implication est d'augmenter la taille du groupe (si 1O% de réactifs et de proactifs, plus il y a de personnes dans un groupe plus il y a de chance d'avoir des pro-actifs et réactifs). Les observateurices et inactif.ives sont difficiles à distinguer : comme ielles ne répondent pas on peut avoir tendance à ne plus leur envoyer les infos. Cela les empêche de monter sur l'escalier.
Les 12 travaux de l'implication
Pour favoriser l'implication, une douzaine de tâches peuvent servir d'aide-mémoire à l'animateurice :
1. Prendre soin des réactifs car ils peuvent être les proactifs de demain. Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand". Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple en leur donnant l'occasion de s'exprimer en dehors des réunions, lors de temps moins formels, anonymement (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...) ou en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle. Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implicationComment faire ? prendre le temps de leur demander ce qui les motive/freine, ne pas rester qu'entre proactifs, faire particulièrement attention à leurs leviers de motivation et freins
2. Rencontres régulières Pour être vivant, le groupe doit nécessairement se réunir régulièrement que ce soit en présence ou à distance (apéros, AG,...). Cette régularité prouve au groupe qu'il est en vie. Cette régularité dépend des groupes, ce peut être une fois par an pour les adhérents à une association (assemblée générale), une fois par mois pour un conseil d'administration,etc. Acter une régularité de rencontre permet surtout de déceler des dysfonctionnement : si quelqu'un ne vient plus, si les rencontres s'espacent et finissent par ne plus se faire au rythme minimum définit par le groupe, c'est un signal qui dit nous alerter quand à la vitalité du projet.
3. Échanges entre les rencontres pour entretenir la dynamique à distance, que ce soit par des outils numériques instatannés (mattermost, slack), asynchrone (mailing list) = outil de discussion instantané (mattermost, rocktchat, slack), etc. Celà permet également aux personnes qui n'ont pa pu être présents à la dernière rencontre de se sentir appartenir au groupe ne erait-ce que pour assister aux échanges.
4. Un espace de partage peut aider les observateurices à devenir réactif.ve. Ces espaces de partage peuvent prende la forme d'une garecentrale donnant accès à toutes les informations liées à la vie du collectif afind e pouvoir raccrocher les wagons en cas d'absence, doner envie de participer en consultant les comptes rendus et photos des rencontres, favoriser la prise de rôle en donnant accès à des document facilitants (textes de présentation poura aider à présenter le projet à son entourage par exmple). Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la vidéo sur la notion de = gare centrale.
5. Des flux d'information entretenus et réguliers sont indispensables pour permettre à chacun de se tenir informer et, le cas échéant, d'avoir connaissance des prochaines échéances, des chantiers en cours, etc.
6. Accueillir les nouvelles est un incontournable pour garder les portes du projet/groupe ouvertes pour un renouvellement naturel des forces vives. Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions à se poser pour se mettre dans le peau d'un "nouveau". Un nouveau a-t-il accès aux informations ? Ces infos sont-elles synthétisées et rendues compréhensibles pour une personne qui n'est pas dans le quotidien du projet ? Existe-t-il des réunions dédiées aux nouveaux ? (une "session de rattrapage", une réunion notre projet "pour les nuls" etc...) Bref, un temps où ils se sentent autorisés à venir et poser toutes les questions de néophytes. Existe-t-il des tâches simples et accessibles pour des personnes peu impliquées ? Cela permettrait de franchir une 1ère étape dans l'implication.La première impression est déterminante et se sentir accueilli est indispensable à toute implication future. Mais de façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication : personnes extérieures > observateurs > réactifs > proactifs
7. Accompagner la désimplication merci pour tout ce que tu as fait, tu nous manquera... et au fait, pourquoi pars-tu ?. Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois "en douceur" (déménagement, famille, construction d'une maison...). Mais cela se fait parfois avec des frictions : le syndrome EPM (Et Puis Merde) illustre en quoi une personne peut soudainement partir en claquant la porte. Le risque est alors l'effet "contagion" de cette attitude; "C'est pas mon problème" est un autre mécanisme, où les personnes restent "mobilisées" (souvent via un contrat de travail, un ordre direct de leur chef-fe) mais ne sont plus "impliquées". Dans tous les cas, lorsque l'animateur-ice du projet repère une désimplication, il sera toujours sympa de remercier la personne et utile de lui demande "pourquoi". On n'y pense pas forcément mais cela est important pour oser entrer dans le collectif et riche pour les retours d'expériences. Partager clairement la possibilité de sortie et le process en fonction de son niveau d'implication (rien à faire si observateur, information et passage de relai si actif ou réactif...informer le CA ? faire un e-mail commun, célébration de départ lors d'une réunion... + désincription aux outils d'échange, etc...)
8. Formaliser sa raison d'être. La raison d'être du collectif doit être formalisée, partagée vis à vis de l'extérieur et requestionnée régulièrement par le collectif. Celà permettra aux personne de savoir à quoi s'attendre, potnetiellement d'avoir plus facilement envie de s'impliquer grâce à une bonne compréhension du collectif, et limitera les conflits possibles lorsque la raison d'être est floue.
9. Co-concevoir le cadre : la charte, les productions, la gouvernance, les projets, soivent être co-construits par ses parties prenantes. Celà permet à chacun.e de se econnaître dans le collectif, de s'y sentir légitime et de comprendre l'intention des différents cadres collectifs qui le régissent..
10. Rendre visible des lieux d'implication variés. Il s'agit de donner à voir les tâches à faire et les temps de rencontre, même aux personnes extérieur ou inactives, afin qu'elles puissent se projeter. Il est important de disposer d'une gradation variée de tpache, de la plus rapide à la plus longue, et de la plus simple à la plus complexe. Ainsi, chacun.e peut trouver une forme d'implication à sa mesure peu importe son niveau de qualification, de connaissance de l'association et son temps disponible. Il peut s'agir de lister les temps de réunions et leur fonction ou encore de lister les tâches, notamment les plus simples qui permettrait à des nouveaux de faire un 1er pas dans leur implication (on peut les classer par temps nécessaire par exemple). C'est le Premier Petit Pas Possible (PPPP). Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.
11. Célébrer et remercier : cela permet de rendre visible le groupe et ses réalisation à l'ensemble de ses membres. Il s'agit de valoriser les personnes, le temps passé... et de regonfler les égos ! Il peut s'agir de temps convivaux dédiés, de panneaux répertoriant les derniers accomplissements,etc. Il s'agit au delà d'éviter que les temps de rencontre et les moments de notre emploi du temps dédiés au projets deviennent sinon dédiés à des choses à faire, à des problèmes à résoudre, et on peut alors ne plus voir que les choses avancent et ne pas suffisamment prendre conscience du plaisir pris à s'impliquer dans le groupe.
12. Identifier motivations et freins des membres. Cela vous permettra de mettre en place des choses permettantaux personnent de s'impliquer plus ou dans de meilleures conditions.
Attention à éviter l'effet contagion, c'est à dire quand une personne ose sortir et que tout le monde en profite pour le suivre. C'est qu'il y avait un problème en amont. Important de prendre soin du groupe tout au long du projet et de favoriser une circulation saine des gens au fur et à mesure.
Idem quand quelqu'un a rué dans les brancards et qu'une petite révolution arrive sans prévenir : il est important de prendre soin tout au long du projet pour prévenir et éviter la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Ce qu'il faut retenir c'est qu'il est important de s'assurer que l'ensemble des 12 travaux soit réalisé... mais pas forcément par l'animateur.ice ;-)
4. Les licences libres au service de la coopération
4. Les licences libres au service de la coopération
Résumé
Pourquoi et comment utiliser des licences libres pour protéger ses contenus
Bloc de connaissance concerné
Les Communs et le partage de connaissances
Description
Nous l'avons vu propriété intellectuelle : si je ne précise rien, même si je diffuse en ligne, personne n'a RIEN droit d'en faire... si je souhaite partager il faudrait alors faire un contrat de cession avec chaque personne à qui je veux autoriser. Si un contenu que je souhaite partager remporte u iun interet je risque d'ête sans cesse solliciter... et internet favorise cette diffusion... alors comment faire ?
Heureusement jusristes penchés sur cette question et mis en place des contrat-type, appellés licences. Nous allons ici prendre le cas des creative colmons très adaptées. Elle vont me permette lorsque je partage un contenu d'y faire apparaître une licence associée qui informera toute personne interessée pour réutiliser mon contenu de connaître mes condition et ce que j'autorise les autres à faire de manière automatique, sans avoir besoin de me contacter.
4. 🎯 Identifier les frustrations individuelles et les besoins collectifs
4. 🎯 Identifier les frustrations individuelles et les besoins collectifs
Résumé
Pour s'assurer que l'outil correspond à un besoin
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Pour être utile et correspondre à une pratique réelle, l'outil doit nécessairement venir en réponse à une frustration. Le premier enjeu sera donc d'identifier les besoins individuels pour en formaliser des attentes collectives partagées par tout ou partie du collectif. Pour mettre des mots sur les frustrations des individus et rendre visible les besoins de manière exhaustive, il existe différentes méthodes qui dépendent de votre contexte.
Votre collectif démarre : réalisez la cartographie des besoins
Cela consiste en l'expression par chacun.e de ses envies (quoi) en veillant à bien préciser d'où iel parle (qui) et sur la base de quel besoin (pourquoi). Ainsi, on collecte l'intégralité des besoins exprimés par chaque individu en s'astreignant à une formulation du type"En tant que... j'ai besoin de ... afin de...". Cela peut par exemple donner "En tant que membre du groupe de travail communication, j'ai besoin de collecter les information que les autres veulent partager aux adhérents afin de pouvoir réaliser une newsletter exhaustive".
Votre collectif est déjà existant mais n'a pas formalisé ses besoins
Faites un état des lieux. L'état des lieux consiste à l'inverse à partir d'usages communément répandus dans les collectif pour identifier les outils actuellement utilisés pour y répondre et exprimer ce qui serait souhaité à la place dans l'idéal (cf tableau exemple DUNAR). Vous avez normalement déjà expérimenté cet outil dans l'exercice précédent.
Votre collectif est déjà existant et dispose d'une charte d'usage
Passez directement à la partie "Remettre en cause et faire évoluer".
Pour formaliser les besoins du collectif (et non plus uniquement ceux des individus) nous vous proposons de faire deux choses :
Synthétiser des besoins individuels afin qu'ils correspondent à des usages collectifs ("En tant que groupe de travail communication, nous avons besoin collecter toutes les actualités des adhérents afin de mettre en œuvre notre stratégie de communication) communs à tout ou partie du collectif
Hiérarchiser les envies d'amélioration identifiées à travers l'état des lieu ou les usages formulée à travers la cartographie des besoins
Résumé
Quelques questions à se poser pour analyser vos pratiques
Bloc de connaissance concerné
Implication : les mentras de l'animateur
Description
Pour poser un regard sur votre pratique et votre rôle en tant qu'animateurice, posez vous les questions suivantes après avoir consulté la fiche "Les 12 travaux de l'implication et la méthode REPI" :
Pour votre groupe, quels travaux peuvent être conservés ?
Pour votre groupe, quels travaux peuvent être consolidés ?
Pour votre groupe, quels travaux peuvent être mis en place ?
5. Partage conscient : pourquoi (ne pas toujours) partager !
5. Partage conscient : pourquoi (ne pas toujours) partager !
Résumé
Pour éviter de devenir des aigris du partage
Bloc de connaissance concerné
Les Communs et le partage de connaissances
Description
pouruqoi aprtager LAURENT
+ vidéo pourquoi partager de thomas wolff
+On est sorti de l'injonction du patage sincère
Les oui mais du partage
+ vidéo audreay Audrey.
Mon contenu va être dévoyé, et mon nom sera sali !
Ca va être dévoyé - oui mais le droit moral nous en préserve
Ils vont se faire de l'argent avec, c'est du vol et je ne pourrais plus en vivre
Histoire de la soupe aux caillou, si personne ne ait le tour des maison ça n'aura pas de valeur individuellement, j'en urais rienfait.
+ si quelqu'un paie c'est qu'il y a eu valeur ajoutée entre temps
+ si quelqu'un modifie et use commercialement il doit repartager (cc by sa)
Ils vont se faire de l'argent avec : c'est du vol ! Oui bah la propriété, c'est le vol ! Regardez la soupe aux caillou, si je met rien dans la soupe mais que sans moi elle n'aurait pas été faite, on voit bien que la valeur se crée à bien des endroits différents. Si je partage mes productions, je ne vais plus pouvoir en vivre ? Oui mais est-ce bien le cas déjà actuellment ? Est-ce les contenus d'un formateur qu'on achète ou sa capacité à les animer ? Est-ce une partition ou des personnes capables de les interpréter ? Et quand bien même, cela ne vaut-il pas le coup de tenter
Mon contenu n'interesse que moi
Ca ne va intéresser personne - oui mais imaginons que vous ne fassiez pas que des choses toutes nazes, ce serait dommage d'en priver les autres
Partager sans condition, une utopie... Mais c'est quand même mieux d'être gentil !
Soyons des gentils ! si vous en partagez 'intention ou la vertu de ce modèle à naître, ne peut-on pas s'autoriser à rêver ce monde et à lui donner vie pierre après pierre, en partageant partout là où ça nous est possible, et en créant des conditions favorable pour les autres quand c'est en notre pouvoir ? Des clauses de partage dans les appels d'offre, un revenu de base pour les artistes, une prestation que l'on paie plus cher pour en libérer les productions en finançant aussi leur temps de création ?
Le bien vivre est un objet d’expérience autant que désespérance « patrick Viveret
Notre raison analytique sait avec précision ce que nous ne voulons pas, ce qu'il faut absolument changer... Mais ce qui doit venir, ce que nous voulons, le monde totalement autre, nouveau, seul notre regard intérieur, seule l'utopie en nous, nous le montrent. « Henri Lefebvre
Pour conclure - partager autant qu'on en est capable, cacher dés que nécessaire
Et en l'état actuel du monde : Cacher aussi peu que possible, mais autant que nécessaire pour quand même aller bien !
Résumé
Comment formaliser le cadre d'usage pour répondre à vos besoins.
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Pour chaque outil choisit par votre collectif, il est indispensable d'en formaliser les modalités d'usage afin de s'assurer qu'il sera bien tuilisé dans des conditions qui permettent de répondre à votre besoin initial (souvenez-vous de l'outil pharmakon, un outil peut produire tout et son contraire) !
Pour ce faire, nous vous invitons à écrire ou co-écrire une charte collective d'usage. Il s'agit ici de traduire les usages formulés pour l'outil en des termes concrets qui correspondent à ses conditions d'usage optimales dans votre contexte. Ces règles d'usage comprennent a minima :
Le nom de l'outil : "Trello"
Une description de l'outil : "Trello est un outil en ligne de gestion de tâches"
Les usages associés à cet outil : 'Nous utilisons cet outil pour organiser la répartition de nos tâches"
Les règles d'utilisation propres au collectif : "Nous marquons en bleu les tâches urgentes, en rouge les tâches plaisantes et en vert les tâches réalisées"
Les habilitation : "Le trello est accessible à toute l'équipe du projet, elle est administrée par Henri et c'est Henriette qui peut vous aider à le prendre en main.
Même avec une charte d'usage, il ne vous faudra pas négliger le temps nécessaire à l'appropriation de l'outil par l'ensemble de ses utilisateurices. Certain.e.s seront en capacité de l'utiliser rapidement, mais d'autres devront pendre le temps de l'expérimenter et bénéficier d'une aide extérieur pour lever leurs freins. Ces freins peuvent d'ailleurs être un vecteur de convivialité : passer une marche d'usage se fait rarement seul.e, et soutenir ou se sentir soutenu aide à s'intégrer à un collectif, l'outil est alors une bonne excuse !
Quoi qu'il en soit gardez en tête que s'approprier un nouvel outil engage un processus de changement qu'il faudra accompagner et faciliter (lever les craintes, par exemple à travers de la formation, du parrainage en binôme, des test en collectif lors de moment présentiels lorsqu'il s'agit d'outils numériques,...). Si vous avez envie de quelques illustrations là dessus, cliquez là
Résumé
Modalités pour réinterroger ses usages et ses outils
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Ritualiser la remise en question : réinterroger Le cadre d'usage fixé un moment donné va nécessairement devenir obsolète avec le temps aussi, et afin de ne laisser nos fonctionnements être immobilisés par les usages du passé, il faut ritualiser des temps de remise en cause de ces règles. Il s'agira dés lors d'un processus itératif qui s'améliorera et s'adaptera en continue en s'appuyant sur chaque nouvelle expérience positive ou négative.
L'outil n'est pas choisi une bonne fois pour toute
C'est l'usage qui est stable, l'outil doit pouvoir évoluer en fonction de ce que le net vous offre.
Nous vous invitons à ritualiser la remise en question de vos outils : vérifier qu'ils correspondent toujours à un usage, que les accords définis sont respectés ...
Accueillir une nouvelle personne et lui présenter les outils du groupe peut être une bonne occasion de se poser des questions : en faisant cet état des lieux, vous allez peut-être vous rendre compte d'incohérences, ne les mettez pas sous le tapis !
Et aussi, le groupe bouge : de nouvelles personnes vous rejoignent, d'autres vous quittent, les projets évoluent ... donc vos usages et besoins bougent aussi, et les outils avec !
Et oui tout bouge tout le temps : mais c'est ça qui est rigolo ! Il faut pas bouger d'outil tous les quatre matin mains se contraindre à ritualiser des temps spécifique, sinon c'est le bazar.
Pour réinterroger, certains moments peuvent être particulièrement adaptés : les assemblées générales, les premières réunions de conseils d'administrations, les réunions d'équipes, la rentrée scolaire, etc. Lors de ces moments il convient de ré-itérer le processus d'outillage dés la phase d'expression des usages, ce qui peut potentiellement nous amener à changer d'outil. Il ne faut en effet pas hésitez à faire un bilan des vécus des uns et des autres vis à vis des outils expérimentés ou de besoin non remplis par les outils en place.
Quelques pistes complémentaires :
Identification des problèmes
Tour ressentis : comment je me sens avec ces outils
Célébration des réussites
Relecture collective de la charte d'usage : Est-elle toujours à jour / d'actualité / véridique / en phase avec la réalité vécue ?
Proposition d'adaptation : que peut on proposer pour résoudre ces problèmes ?
Organiser un accompagnement par un pair pour qq qui arrive pas à utiliser ?
7. 🛠️ Choisir l'outil adapté à ses utilisateurices
7. 🛠️ Choisir l'outil adapté à ses utilisateurices
Résumé
Quelques éléments pour parvenir à choisir un outil adapté
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Pour trouver les outils les plus adaptés aux besoins exprimés par un collectif il va désormais falloir identifier des outils existants puis en choisir collectivement un.
🚦 ATTENTION, des pièges à éviter !
Succomber au charme du premier outil sexy venu. Si l'on vous présente un outil et qu'il vous séduit... fuyez ! Vos risquez alors de vous créer des besoins qui ne sont pas les votre, il ne faut commencer à choisir un outil qu'une fois que vous avez pris le temps de formaliser vos besoins. Le collectif peut également être tenté e choisir trop rapidement un outil sans s'assurer ni du besoin ni de l'existance d'un autre outil plus adapté, d'autant plus lorsque la proposition viendra d'un des membre qui l'aurait expérimenté dans un autre contexte, potentiellement éloigné du votre. AInsi, soyez sûr que quelque soit votre besoin, il existe au moins deux, sinon des dizaines d'outils qui sauront y répondre; il existe une solution technique pour quasiment tout usage et la technique est en effet souvent un faux problème.
Ne penser que par la rencontre en ligne. Dans tous les cas, vérifier la pertinence d'une réponse numérique et explorer les alternatives sociales qui peuvent exister : quelle serait l'intérêt de mettre en place un mur de post-it en ligne si vous vous retrouvez chaque jour en présentiel dans un même lieux ? Définir les contextes de vos usages peut ainsi vous aider à vérifier la pertinence d'un outil numérique. Cela peut se faire à l'aide d'un tableau à quatre entrées permettant de situer votre besoin dans quatre espace-temps différents https://interpole.xyz/files/LOutilCollaboratifNExistePas2_ccbysa_cyrillegiquello_espacetemps_vignette_780_544_20190201093936_20190201094020.png
Choisir un outil pour toutes le occasions de la vie. Plus vous imaginerez ce que seront les besoins futurs de votre collectif, plus vous risquez de ne pas trouver chaussure à votre pied. Votre besoin n'est valable que pour un groupe donné à un moment donné aussi contentez-vous de vous assurez que l'outil choisit vous permettra d'en sortir facilement le moment venu et faites vos choix au présent.
Miser sur plusieurs chevaux. La situation qui risque bien d'arriver si vous choisissez de ne pas choisir, c'est de vous retrouver avec deux outils pour un même besoin (par exemple, si pour stocker des documents vous passez parfois par dropbox et d'autres fois par nextcloud sans que celà ne soit justifié par des besoins spécifiques). C'est également ce qui peut arriver si vous ne formalisez pas l'abandon d'un outil au moment où vous en choisissez un nouveau pour le remplacer : certaines personnes pourraient continuer à utiliser l'ancien.
Passons aux négociations
L'outil que vous choisirez, même collectivement, sera utilisé en autonomie par chaque utilisateurice. Pour se conformer à l'usage de l'outil choisit par le collectif, chacun;e devra donc bien y percevoir un intérêt que ce soit pour faciliter son propre quotidien ou pour contribuer à la fluidité du fonctionnement du groupe.
Il ne faudra jamais vous appuyer seulement sur l'animateur sur le plus geek du groupe. Il vous faut absolument inclure tous les usagers (ou vous mettre à la place de chacun d'eux) pour faire votre choix sinon vous risqueriez :
de concentrer les pouvoirs dans une seule paire de mains (avoir l'outil c'est avoir l'information, et avoir l'information c'est avoir le pouvoir)
de mettre en péril le groupe en cas de départ de cette personne
d'avoir un outil qui correspond à un point de vue mais pas aux autres qui ont forcement une autre posture dans un groupe, d'autres habitudes avec le numérique ...
Pour vous ouvrir un champs des possible afin de faire un choix nous vous conseillons :
De faire appel à votre réseau. D'autres autour de vous se sont sûrement posé des questions similaires. Leur groupe ne peut pas être identique au votre, mais partager vos réflexions vous éclairera sûrement sur des pistes d'outils adaptés à vos besoins. Par exemple si vous suivez ou avez suivi la formation Animacoop, vous pouvez échanger sur le forum du réseau.
De vous appuyer sur des listes d'outils en ligne. Ces inventaires d'outils sont nombreux en ligne et vous pourrez ainsi identifier plusieurs outils parmi lesquels choisir en fonction de vos propres critères?
Pour choisir parmi les outils que vous aurez identifié il va ensuite falloir négocier avec les différents profils d'utilisateurices en présence ce qui sera fonction de leurs niveau d'implication et de leurs niveau d'agilité numérique ainsi que de leurs rôles (utilisateurs quotidiens, utilisateurs occasionnels, salariés, bénévoles, webmaster, financeurs,...). Pour objectiver cette négociation il peut être utiles de se mettre d’accord des critères de comparaison qui nous servirons à jauger la pertinence des différents outils possibles en s'éloignant des préjugés préjugés
Les métacartes numérique éthique : pour identifier vos critère de choix !
Afin d'éviter d'oublier un critère qui pourrait être important pour votre collectif, nous vous invitons à faire un tour d'horizon de nombreux critères pouvant avoir un rôle dans vos choix à travers les cartes "critères" du jeu de carte "Métacartes - numérique éthique".
La méthode proposée par Lilian Ricaud et Mélanie Lacairouze est l'étic-o-test :
Pour analyser l’éthique d’un dispositif et avoir une vue globale des résultats, cette méthode utilise un canevas et les cartes #CRITÈRE.
Décider ce que l’on va évaluer. Aller sur la ressource en ligne via le QR code ou le minilien.
Préparer une affiche selon le canevas proposé.
Explorer les cartes #CRITÈRE, en choisir 3 à 5 selon le contexte.
Prioriser.
Définir le mini et le maxi de l’échelle pour chaque critère.
Évaluer en plaçant un curseur sur chaque échelle.
Liste des cartes #CRITERE présentes dans le jeu, accessibles via ce lien : Accessibilité, Architecture décentralisée, Ergonomie, Facilité de changement, Financement responsable, Contrôle démocratique, Convivialité des outils, Données personnelles, Durabilité, Inclusivité, Interopérabilité, Intimité numériuqe, Logiciel libre, Modularité, Outil protecteur, Respect des droits humains, Sens, Sobriété, Technologie simple, Transparence des algorithms.
Sur les cartes sont précisées des questions qui vous aident à savoir comment évaluer le respect des différents critères.
Description
Pour pouvoir coopérer, il va falloir passer de « mon projet » à « mon projet et ton projet », puis à « notre projet ».
Chacun d'entre nous dispose de sa propre carte du monde à partir de laquelle il perçoit la réalité. Et, pour toutes sortes de raisons qui sont propres au fonctionnement de chacun, il nous est parfois difficile de « lâcher » sur certains points.
Cependant, trouver une réponse qui soit réellement commune nécessite que chacun fasse le deuil de sa réponse afin d'aller sincèrement à la rencontre de la réponse de l'autre. Écouter l'autre ainsi nécessite d'être prêt à en être transformé par ce qu'il nous apprendra.
Description
Il est important pour l'animateurice de prendre le temps de célébrer les avancées
du groupe et du projet (temps conviviaux, etc.). Souvent le groupe peut rapidement passer d'une tâche à l'autre sans prendre le temps de prendre conscience et de fêter le chemin effectué.
Reconaître les accomplissement est vital pour conserver l'élan du groupe.
Résumé
Explicitation des grands principes du fonctionnement du oueb
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
Remarques préliminaires
Les explications qui suivent sont imparfaites en ce qu’elles constituent souvent des approximations. Elles permettent cependant de comprendre les grandes lignes du fonctionnement technique d’internet.
On parle ci-après d’ordinateur utilisé pour ce connecter à internet, dans ce contexte, ce vocable recouvre aussi bien les ordinateurs à proprement parler que les téléphones et autres objets connectés à internet.
Réseau
Techniquement, internet est un ensemble d’ordinateurs qui sont reliés et communiquent entre eux via un réseau.
Sur le schéma, chaque petit rectangle bleu représente un ordinateur. Et les traits noirs représentent les liens entre les ordinateurs. L’ensemble de ces liens constitue le réseau. Et le tout, le réseau et les ordinateurs, constitue internet.
Dans ce réseau, chaque ordinateur n’est pas connecté directement à tous les autres. Cela peut être pour des raisons géographiques, historiques et tout simplement de coût.
Connexion au réseau
Un ordinateur ou un téléphone n’est pas forcément connecté à internet. Pour se connecter, il doit passer par ce qu’on appelle un fournisseur d’accès internet (FAI ou ISP, pour les anglophones, pour Internet service provider).
Ce rôle de fournisseur d’accès internet est aujourd’hui souvent tenu par votre prestataire d’abonnement internet (box, mais aussi téléphonie mobile). Quand vous vous abonnez à un forfait téléphonique 4G (par exemple), vous contractez, entre autres, une prestation auprès de votre opérateur téléphonique pour la fourniture d’un accès à internet.
Voir la notion de neutralité du réseau.
Site
Un site internet est un ensemble de pages reliées entre elles et figurant sur le même domaine. Par exemple : quincaillere.org/FormationYesWiki, oui.sncf, Youtube, Rumble, Facebook, Twitter, Telegram, etc.
La notion de page est similaire à celle qu’on a avec le papier (encore que, sur les réseaux sociaux, les pages soient tellement longues qu’il est parfois difficile d’en voir le bout).
La notion de domaine fait référence aux noms des sites. Par exemple dans « ferme.yeswiki.net »,
« yeswiki.net » est le nom de domaine,
« net » est l’extension du domaine,
et « ferme » est un sous-domaine de « ferme.yeswiki.net ».
Les adresses
Les êtres humains utilisent des mots pour nommer leurs sites. Dans « ferme.yeswiki.net », on trouve un mot à chaque étage :
« net » (qui signifie réseau en anglais) regroupe théoriquement tous les domaines ayant traits aux réseaux informatiques ;
« yeswiki » qui, en l’occurrence, est un magnifique outil ;
« ferme » pour désigner une ferme à wikis (allez voir si vous ne savez pas ce que c’est).
Les ordinateurs nomment les choses, et notamment les sites internet, différemment. Ils utilisent ce qu’on appelle une adresse IP (pour Internet Protocol qui est le moyen technique qu’utilisent les ordinateurs pour communiquer sur le réseau).
Pour illustrer, l’adresse IP de ferme.yeswiki.net est 148.251.193.156.
Tous les ordinateurs présents sur le réseau ont une telle adresse. Nous avons parlé du fournisseur d’accès à internet. C’est lui qui attribue à votre ordinateur ou votre ordiphone une adresse IP lorsque celui-ci se connecte à internet.
Les DNS
Il existe des sortes d’annuaires qui permettent aux ordinateurs de trouver l’adresse IP (nécessaire pour eux) correspondant à une URL, telle que vous la saisissez, vous, dans la barre d’adresse de votre navigateur.
Ces annuaires sont tenus par des ordinateurs appelés serveurs de nom de domaine (domain name server en anglais, d’où l’accronyme DNS) dont le rôle est de maintenir ces annuaires à jour et de répondre aux sollicitations des autres ordinateurs qui recherchent l’adresse IP correspondant à une URL. Sur le schéma, le DNS est symbolisé par le rectangle ocre.
Lorsque je saisis « quincaillere.org » sur mon ordinateur, mon fournisseur d’accès à internet contacte un DNS et lui demande à quelle adresse IP correspond « quincaillere.org ». Celui-ci lui répond en lui donnant l’adresse IP correspondante (208.2.149.198 dans notre exemple).
Avec cette information, mon ordinateur peut contacter quincaillere.org.
Routes
Sur ce réseau, lorsqu’un ordinateur a besoin de communiquer avec un autre ordinateur avec lequel il n’est pas directement en lien, il cherche le chemin le plus rapide pour entrer en contact.
Ce chemin, compte tenu du degré d’occupation des différentes lignes ou des différents ordinateurs, n’est pas forcément le plus court (cf. figure).
De plus, cette route peut évoluer d’une communication entre les deux ordinateurs à l’autre.
Données
Les informations qui circulent entre les ordinateurs sont des instructions (un ordinateur demande à voir, par exemple, la page https://quincaillere.org/FormationYesWiki/?PagePrincipale) ou des fichiers (images, page internet en elle-même, etc.).
Navigateur
Lorsque je vais sur un site sur internet, j’utilise sur mon ordinateur, une application (on pourrait aussi utiliser les mots « logiciel » ou « programme »).
Cette application peut me permettre d’aller sur n’importe quel site internet (on parle alors de navigateur internet : Firefox, Iceweasel, Safari, Internet Explorer, Edge, Chrome, etc.).
Il existe aussi des applications offrant une navigation beaucoup plus restreinte puisque ne permettant d’aller que sur un site (ex : l’application android de la SNCF ou de votre banque, les applications Facebook, twitter, telegram, etc.). Le navigateur, une fois la communication établie avec le site désiré, travaille avec des fichiers (ceux qui ont transités sur le réseau) pour afficher les informations sur votre écran. Il s’agit de la page, au format HTML, d’images, de vidéos, de feuilles de styles qui permettent de mettre très finement en page en fonction de votre machine.
Le navigateur peut aussi stocker des informations pour le compte du site visité (par exemple, à quel moment vous vous êtes identifié sur votre wiki et avec quel nom d’utilisateur). Ces informations sont enregistrées par le navigateur lui-même sur votre ordinateur sous la forme de tous petits fichiers texte qu’on appelle des cookies. C’est donc bien votre navigateur, sur votre machine qui crée ces cookies.
Serveur internet
Pour schématiser, un serveur internet est un ordinateur. Sur cet ordinateur,
une application (le serveur web proprement dit) s’occupe de répondre aux demandes des autres ordinateurs sur internet (demande de pages),
une autre application (qu’on appelle base de données) est spécialisée dans le stockage et la recherche d’informations,
et une troisième fabrique, en partie à partir des informations de la base de données, les pages qu’elle met à disposition du serveur web (le première application) pour qu’il les envoie en réponse aux demandes reçues via internet.
Résumé
SI la distinction entre les deux notions est floues, quelques pistes pour s'y retrouver !
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
La lecture du dictionnaire ne nous éclaire pas vraiment sur la différence entre ces deux notions.
D'après le Petit Robert, collaborer vient du latin collaborarer, littéralement : travailler avec.
Dans le même dictionnaire, coopérer vient du latin cooperari, littéralement : œuvrer avec.
Nous nous appuyons donc sur les travaux de deux chercheuses du Centre de recherche LICEF au Québec.
F. Henri et K. Lundgren-Cayrol analysent de manière très éclairante la différence entre ces deux notions. Nous nous servons ici de leurs analyse.
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
De manière générale, les groupes collaboratifs et coopératifs travaillent ensemble sur un but commun ou partagé.
C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En coopérant
Le groupe est divisé en équipes spécialisées qui réalisent une partie de tâche. Les membres de chaque équipe ont des responsabilités spécifiques. L'ensemble est réalisé seulement quand tous les membres ont fait leur part de travail.
En collaborant
Les membres du groupe travaillent pour un but commun. Mais chacun, individuellement, cherche à atteindre par lui-même le but consensuel. Deux productions se font en parallèle : une production collective et les productions individuelles de chaque participant.
Un choix qui dépend aussi de la maturité du groupe
La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et « contrôle » le travail. Ce type de travail convient davantage au « groupe-enfant » ;
La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au « groupe-adulte ».
On peut voir la démarche coopérative comme une méthode d'initiation et de préparation à une réelle collaboration.
Les impacts sur les interactions entre les personnes
En coopérant la complémentarité des tâches crée un sentiment de dépendance réciproque, les interactions sont de ce fait très fortes mais « hiérarchisées ».
En collaborant c'est la mise en commun des idées qui prime, les interactions ont plutôt un caractère « associatif », elles sont donc plus riches et plus intenses.
En conclusion
Ces deux notions ne sont pas encore « stabilisées » bien qu'on s'accorde sur le fait que la collaboration implique un processus plus « démocratique » : les rapports sont plus égalitaires.
En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
L'original de cette fiche (sous licence CC-By-SA Outils réseaux) se trouve sur interpole.
D'un monde de la concurrence et de la copie cachée à un retour aux sources de l'utopie numérique
D'un monde de la concurrence et de la copie cachée à un retour aux sources de l'utopie numérique
Résumé
Le numérique est née d'une utopie du partage imaginée sous LSD, et oui !
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
Nous avons grandi dans un environnement qui nous a enseigné à cacher notre copie et à réussir plutôt par nos expertises individuelles que par l'intelligence collective. Les outils numériques les plus répendus sont le reflet de cette manière de penser le monde : ils exercent un véritable monopole d'usage et tentent d'exercer un contrôle sur la masse impressionante de savoirs qui y sont rendus disponibles et de déléguer à quelques-uns la maîtrise de la technologie qui les rendent possibles.
En s'appuyant sur une conscience de la réalité du monde qui nous entoure, n'oublions pas l'utopie numérique de départ, et appuyons-nous sur ses principes fondateurs pour repenser nos rapports aux autres, aux connaissances et construire sur la base de nouveaux modèles basés sur la coopération entre humains et le partage de leurs connaissances.
Les origines du oueb
Pour comprendre les origines culturelles d'internet, il faut revenir aux années soixante et à la rencontre détonante entre la contre-culture américaine sous LSD et le monde scientifique.
Pour découvrir ça, il existe déjà un super bouquin : "Aux sources de l'utopie numérique" de Fred Turner, traduit en français chez C&F Editions. Romain peut le prêter, mais pas longtemps et il s'appelle revient, car c'est sa bible du numérique !
Si vous êtes plutôt vidéos
Un super cours en deux partie d'Hervé Le Crosnier sur l'histoire et le fonctionement d'internet ! (Licence CC BY SA Hervé Le Crosnier)
Les accords de groupe peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participants.
Ils sont l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun.
Le but des accords de groupe est, qu'à travers l'expression des besoins de tous, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds et non de simples préférences, que les participants peuvent formuler à travers une phrase commençant par « Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de… ». On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.
Puisqu'ils sont garants d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour déléguer à une personne en particulier la tâche d'être en attention du respect du cadre, mais cela ne dédouane personne de sa responsabilité quant à son respect individuel des besoins et limites des autres.
Les accords de groupe doivent
Être co-créés par chaque participant : puisque aucune personne ne peut formuler les besoins ou les limites du moment d'une autre. Une petite méthode d'animation pour co-créer vos accords de groupe. Le temps de formulation des besoins du collectif doit être sanctuarisé et être suffisamment accueillant /serein pour permettre à chacun d'exprimer ses besoins en toute liberté et authenticité.
Être redéfinis dès lors que la composition du groupe change : puisqu'ils sont liés aux individus, dès que la composition du groupe évolue, il faut faire évoluer les accords qui s'adaptent aux besoins des personnes présentes.
Être re-validés à chaque nouveau regroupement : puisque si la composition d'un groupe ne change pas, les besoins et limites de chacun évoluent chaque jour. La re-validation des accords de groupe peut donc être rapide mais elle est nécessaire (à travers un tour de consentement par exemple).
Être rendus visibles : puisqu'ils doivent être respectés tout le temps, ils doivent être visibles et accessibles en permanence, d'autant plus que c'est le groupe dans sa globalité qui est garant du respect de ces accords.
Les accords de groupe ne permettent pas
De sécuriser de manière globale les échanges au sein d'un projet collectif ou d'une organisation : ils sont à privilégier pour les moments de rencontres physiques ou distants de type réunion, mais doivent être complétés par des architectures plus fines à l'échelle d'une organisation (moments dédiés à l'apaisement des tensions, rituels de gestion des conflits, etc.).
De sécuriser les échanges sur des sujets trop brûlants ou dans l'urgence : les accords de groupe reposent principalement sur la capacité de chacun à exprimer avec authenticité ses besoins à respecter les besoins des autres. En situation de conflit interpersonnels ou dans des contextes trop chargés émotionnellement, les accords de groupe doivent être remplacés par des dispositifs de médiation plus complet et pertinents.
Et si nos besoins se marchent sur les pieds ?
Il arrive parfois que les besoins de deux personnes ou plus se percutent, s'opposent. On ne peut pas commencer à travailler sereinement dans ces conditions, les concernés ne pouvant être sereins à ce moment. Dans ce cas, trois petites étapes permettent de débloquer la situation :
clarifier : inviter chaque concerné à reformuler son besoin pour vérifier qu'il y a vraiment une opposition et bien comprendre ce qu'il y a derrière les mots ;
effectuer une nouvelle proposition : une fois bien compris les besoins exprimés, une reformulation peut-être proposée et passée au consentement auprès des deux intéressés. Exemple : « j'ai besoin de calme » versus « j'ai besoin de bouger » deviendrait « j'ai besoin de moments de calme ET j'ai besoin de moments pour bouger ».
Résumé
Prenez les devants ! (mais pas tout le temps) (poil aux dents)
Bloc de connaissance concerné
La posture de l'animateurice de réseau
Description
L'animateurice doit impérativement reconnaître et identifier les tâches qui demandent une expertise spécifique OU qui ne peuvent être réalisées en même temps que les autres actions du projet OU qui portent un risque potentiel pour le projet.
Il faut ensuite définir en quoi ces tâches sont critiques :compétences, délai, risque, date butoir, etc. LE rôle de l'animateurice est alors de s'assurer que ces tâches soient réalisées dans de bonne condition : pas question de prendre des risques sur celles-ci !
Le pire des scénario serait de ne pas identifier ces tâches à fort enjeu ou de ne pas les rendre visibles au groupe !
Résumé
Quelques mentras, conseils et outils simples pour parvenir à lâcher prise sur ses culpabilités
Bloc de connaissance concerné
Sortir des listes de culpabilité
Description
Se poser régulièrement, prendre du recul, lister ses réalisations
Nous sommes dans un monde où nous somme exposé à l'information tout le temps. Ce flux peut donner un sentiment d'infobésité. Une des causes principales du burnout est cette impression de n'avoir rien le temps de faire entièrement, de ne parvenir qu'à produire des choses morcelées. Tant que l'on ne s'en rend pas compte, les choses tiennent : tel le petit hamster dans sa roue, nous avons l'impression d'avancer, mais quand on s'arrête, épuisé·e et au même endroit, il est difficile de parvenir à repartir. Et cela peut nous faire rester immobile looooongtemps...
C'est pour cela qu'il faut réussir à se poser, prendre du recul, et se demander "est-ce que ça va, moi ?".
Choisir d'aller bien...
Choisir d'aller bien maintenant (et pas le reléguer au futur car on l'atteindra peut-être pas) et pour soi (ne pas sacrifier son bien être pour les autres) consiste en résumer à agir SOI pour organiser son temps sinon il y a de fortes chances que ce sera quelqu'un d'autre ou notre environnement qui le fera.
Evidement il y a un certain nombre de cas où "choisir d'aller bien" est infaisable car c'est un contexte que l'on ne maîtrise pas qui produit des conditions qui nous font aller mal. C'est un indicateur à prendre en compte et celà peut déjà être un pas que d'en prendre conscience.
--> Le bien vivre est un objet d'expérience, autant que d'espérance.
Renoncer à être tout puissant.
De toute façon nous ne ferons pas tout ce que nous pouvons avoir envie de faire, ou tout ce que les autres attendent de nous...
Et nous le ferons d'autant moins que l'on sera sur la brèche en permanence à nous répéter "je ne pourrai pas tout faire" ou encore "je ne pourrai pas tout lire" !
La solution consiste à se demander ce que nous souhaitons faire de notre temps pour que notre vie se passe bien, ce que nous souhaitons faire de cette journée pour se coucher heureux ce soir et réfléchir d'abord à nos besoins.
L'accélération du temps n'est pas un sentiment isolé mais bien une réalité collective, Hartmut Rosa a largement abordé ce thème dans ses travaux, et dans ce dossier vous en trouverez une très jolie synthèse graphique.
Renoncer à être tout puissant, c'est d'abord lâcher prise sur l'étendue des possibles pour réussir à faire, à créer, à échanger, à vivre.
Aménager des moments hors flux
Nos journées d'activité sont d'autant moins efficaces qu'on les passera à rafraîchir nos messages.
Il est difficile de parvenir à se déconnecter. Et s'il y a de nombreuses choses que l'on peut faire "dans le flux", il y en a surtout beaucoup pour lesquelles il faut pouvoir s'isoler.
Lire profondément un article, prendre du recul, se poser des questions sur sa structure... vous avez déjà essayé de le faire au milieu des collègues qui vous parlent ou avec les notifications de vos mails qui arrivent en continu dans votre boîte ? Si ces choses là doivent pouvoir avoir une place dans nos journées, il faut s'aménager des espaces hors flux.
C'est un remède efficace contre le sentiment d’inefficacité, mais aussi pour réussir à décrocher des autres pour se reconnecter à soi. La posologie, c'est au moins une demi-journée par semaine hors flux. Éteindre le téléphone, se débrancher du web, ne plus être disponible pour les autres, c'est vital !
Connaître ses gros cailloux
Cette métaphore consiste à dédier du temps à ce qui est fondamental pour soi que ce soit dans un travail individuel, dans sa vie de couple ou de structure : il faut identifier ses gros cailloux !
Si l'on prend l'image d'un bocal que l'on commencerait à remplir par du sable, il sera difficile d'y mettre beaucoup de grosses pierres, alors que le sable se glissera naturellement entre les interstices de nos gros cailloux. Il s'agit de penser qu'il est simple de remplir sa journée avec des choses qui nous paraissent futiles, mais elle ne nous apporteront pas ce qui est important pour nous.
Avoir conscience de ce qui nous importe et s'organiser pour avoir l'occasion de s'en occuper, c'est la base. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut plus faire de petites choses, mais plutôt les faire uniquement si elles sont importantes ;-)
Ritualiser des moments dans le flux
Pour ne pas se laisser envahir et limiter les interruptions et l'éparpillements il est important d'avoir des moments dédiés, des rituels individuels ou collectifs. Lorsque l'on est ouvert au flux d'information ou de sollicitation, on ne peut pas se concentrer et aboutir de manière satisfaisante quelque chose. Il est nécessaire de choisir ses moments pour quel'on plonge dans le flux avec une intention précise qui rendra ce moment utile.
Exemple : tous les matins et les midis je vérifie mes mails,tous les X je nettoie ma veille etc.
Autre exemple : imaginez un mec qui va ouvrir sa boite aux lettres toutes les cinq minutes ? On l'hospitalise.
Découper son temps avec les pomodoros
Une méthode particulièrement efficace contre la procrastination ou pour les personnes ayant du mal à se concentrer longtemps.
Le principe : des cycles de travail courts favorisant une concentration maximale (20 à 25minutes)avec de vraies pauses de 5 minutes entre chaque séquences.
Au bout de quatre fois, on prend 15 minutes de pause.
La méthode complète par ici : https://coop-site.net/cooptic5/wakka.php?wiki=GestionDesTachesParPomodoro/iframe
Utiliser des délesteurs via les rituels et formuler en tâches opérationnelles
Dans notre tête on a cinq cases vides, sinon on bug et on avance plus.
• Une liste - check au fur et à mesure - choix par ordre de priorité immédiat
• S'envoyer un mail / un sms pour quelque chose auquel on pense chez soi et qu'on ne doit pas oublier le lendemain au boulot
Déculpabiliser - se protéger
On ne fera pas tout : à chacun de gérer ses priorités, les autres nous font part de leurs besoin, on choisit nos priorités, et on remplis ses journées en fonction de ses limites.
On renégocie avec les sollicitations via l'expression de ses besoins et limites.
Difficulté à savoir parfois quand on arrive pas à tout faire :
• Suis-je trop peu efficace et c'est moi qui met trop de temps ?
• Est-ce qu'on me demande trop de travail et ce n'est pas réalisable ?
-> L'option 1 n'est jamais vraie.
Les méthodes agiles ou comment avancer par itérations
Cela consiste à fonctionner par cycles de travail courts, avec des actions les moins couteuses (en temps, en argent, en matériel...) mais répondant de manière efficace à l'objectif final
on travaille sur des tâches simples
on teste différentes possibilités, simples et rapides, de répondre à l'objectif
on fait des points et des retours réguliers pour évaluer
on fait évoluer les méthodes et les pistes testées
En quelques mots c'est le fait de penser "simple, rapide et avec nos moyens actuels"
Savoir bien utiliser ses mails et utiliser les listes de discussion
Pareto : Chercher l’opérationnalité et non la perfection
Pareto - s'autoriser à ne pas faire les choses plus parfaitement que nécessaire.
Des réalités de terrain nous amènent à faire plus pas nécessairement par plaisir.
Le principe de pareto : les 80/20 → le chercheur italien Pareto a formalisé que sur un projet, on va passer moins de temps à faire une grande partie du chemin qu’à fignoler. Quand j’ai passé 20 % du temps j’ai réalisé 80 % du boulot. Peut-être que ça ne vaut même pas le coup de finaliser les 20% restants.
Et si ça vous paraît irréaliste...
Possible que tout ça semble irréaliste, partez du principe que ça ne s'applique que si on souhaite aller bien. Si l'environnement pro ne nous le permet pas, c'est que cet environnement n'est pas souhaitable.
Description
S'il est normal que l'animateur assume un côté "dictateur bienveillant" lorsque le groupe/projet est au stade "enfant (voir la fiche "maturité des groupes"), cette posture doit s'atténuer au fil du temps sous peine de se transformer en "fondateur-fossoyeur" : c'est à dire la personne, souvent charismatique et visionnaire, qui a rendu le groupe/projet tellement dépendante d'elle que tout s'écroule le jour où cette personne part.
Vous pouvez :
Travailler sur l'implication et le renouvellement des membres du groupe.
Déléguer progressivement tâches et responsabilités et accompagner ces délégations.
Transférer les compétences et interactions essentielles au projet.
Vous ne devriez pas :
Maintenir les membres du groupe et le projet dépendants de vous, de votre charisme et de votre vision, dans la durée.
Faire le point sur ses usages et envies d'évolution
Faire le point sur ses usages et envies d'évolution
Résumé
Des supports méthodologiques pour faire le point sur les outils dans votre collectif
Bloc de connaissance concerné
Le cycle de vie des outils
Description
Usages numériques : mes habitudes, mes envies de changement
Nous vous invitons à utiliser la matrice de questionnement suivante pour identifier l'existant et vos envies d'évolution pour différents usages quotidien sous la forme "quand j'ai besoin de . . . j'ai l'habitude de . . . mais j'aimerais mieux . . .".
A titre d'exemple, voici la matrice utilisée auprès d'associations en milieu rural :
Résumé
Quelques notions liées à la communication non-violente
Bloc de connaissance concerné
Faire avec le (précieux?) facteur humain
Description
L'un des outils privilégiés de la CNV (communication non violente) a été traduit en schéma par l'Université du Nous. Cela permet de structurer son intervention, notamment en cas de conflit ou de crispation sur des propos ou des faits (et c'est recommandé de l'utiliser AUSSI pour les propos ou faits appréciés !), en 4 étapes :
1. Partir de faits (« Quand tu as fait / dit ça… ») plutôt que de généralités (« Tu es tout le temps en retard », critiques, etc.).
2. Exprimer ce que cela provoque chez soi (« Je me suis senti·e… ») en termes d'émotion personnelle (« agacé.e », « triste », etc.).
3. Réfléchir aux besoins que cela met en évidence pour soi (« besoin de plus d'écoute », « besoin d'être respecté·e », etc.).
4. Transformer le besoin en demande précise, réaliste et réalisable (« je te propose de me prévenir si tu arrives en retard », « je te propose de trouver un espace/temps pour évaluer mon travail », etc.).
Cela reste un outil, à utiliser avec modération et sincérité pour ne pas se retrouver dans ce genre de situation !
Résumé
Quelques outils méthodologiques pour vous aider à prioriser et organiser vos tâches
Bloc de connaissance concerné
Sortir des listes de culpabilité
Description
Comme d'habitude, ces "outils" ne se suffisent souvent pas à eux-mêmes et ne nous rendent pas "efficient" du jour au lendemain. Nous en présentons quelques-uns durant Animacoop afin de conscientiser nos logiques de travail et de cibler des façons d'améliorer notre organisation personnelle.
Dans la vraie vie, il est très probable que votre organisation sera un mix de plusieurs méthodes, avec plus ou moins de rigidité dans l'application de celles-ci.
La matrice d'Eisenhower
Cette matrice propose de classer ses tâches à faire selon 4 cadrans.
Dan NOEL vous détaille cela en vidéo, à partir de 3'10 (lecture automatique)
Besoin de retours ? Cécile utilise cette matrice, au quotidien. Demandez-lui ! ;-)
Matrice impact/effort
La Matrice Impact/Effort est un outil d’aide à la décision qui permet de catégoriser des idées selon le niveau d’effort qu’elles demandent et leur impact potentiel.
Elle de prioriser une liste d’actions en fonction de l’impact attendu et de l’effort estimé.
Pour la mettre en oeuvre :
0. Dessiner une matrice avec 2 axes: Impact sur l’axe horizontal et Effort sur l’axe vertical.
1. Produire une liste d’actions placées individuellement sur des post-it (BRAINSTORM, WORLD CAFÉ)
2. Prendre les actions une par une et les positionner sur la matrice tout en discutant.
3. Prioriser: les actions en bas à droite (fort impact/faible effort) sont à privilégier.
Prenez le temps de négocier collectivement pour arriver à une vision partagée. La décision peut se faire par CONSENSUS (tout le monde dit oui) ou CONSENTEMENT (pas d’objection raisonnable).
Informations
C'est une petite règle à avoir en tête pour projeter vos tâches dans le temps : planifiez 60% de votre temps de travail (ou d'activité). Vous pourrez ainsi traiter les imprévus durant les 40% du temps restant.
Méthode 2 20 2 2
C'est une méthode vous permettant d'effectuerun pré-tri de vos tâches en fonction du temps qu'elle vous prennent :
2 minutes : "je fais tout de suite"
20 minutes : "je fais dès que j'ai fini"
2 heures : "je négocie le délai, le livrable ou le budget"
2 jours : "je fais un point sur mes priorités et les revois si besoin".
Description
Vous pouvez prendre le temps de faire connaissance (par des présentations, des jeux ou des temps informels types repas, balades, ateliers de création...). Si vous ommetez cette étape la confiance et la créativité aura du mal à émerger.
Résumé
L'exercice de la coopération peut également être l'opportunité d'un changement de posture vis à vis de l'abondance.
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
L'exercice de la coopération peut également être l'opportunité d'un changement de posture vis à vis de l'abondance.
Dans nos structures, nos projets, nous évoluons souvent dans un environnement contraint. Cette contrainte peut s'exercer sur toutes sortes de ressources : financières, humaines, surface des locaux, etc.
Dans notre société nous apprenons à vivre la contrainte sur une ressource comme l'expression d'une rareté de cette ressource. Or, toujours dans ce contexte social, on nous apprend à réagir à la rareté par la compétition. La présence de contraintes risque donc de nous pousser vers une posture compétitive antagoniste à la mise en œuvre de la coopération.
Premièrement, il est intéressant de renverser le paradigme et de ne pas se focaliser sur ce qui nous manque mais sur ce dont nous disposons en abondance :
nos autres ressources de tous ordres,
nos savoir faire individuels et collectifs,
nos idées,
nos expériences individuelles et collectives,
tout ce que nous ne savons pas encore faire, n'avons pas encore réalisé et qui viendra encore plus nous enrichir.
En mobilisant ainsi nos ressources cognitives nous nous ouvrons à un autre champ des possibles (on passe de « qu'est ce qui nous manque ? » à « quels sont tous nos atouts ? »).
Ensuite, la coopération et la libre circulation des idées, des ressources, des êtres humains sont intimement liées.
Il nous semble donc primordial, lorsque l'on souhaite sincèrement coopérer, de se mettre en capacité de sincèrement générer de l'abondance, c'est à dire de sincèrement partager nos productions (voir les licences libres). Faire circuler ne peut nuire.
Résumé
Ne PAS remplir le verre systématiquement, même s’il commence à se vider !
Bloc de connaissance concerné
La posture de l'animateurice de réseau
Description
C'est l'art de ne pas toujours résoudre les problèmes avant qu'ils ne surgissent. En tant qu'animateur, nous avons tendance à voir arriver les problèmes de loin, et il nous est naturel de vouloir les résoudre. Le problème est que les membres du groupe ne voient rien et ont l'impression que tout va bien, alors l'animateur sue sang et eau.
Laisser quelques problèmes survenir, lâcher-prise sur quelques sujets permet de rendre visible l'activité, les tâches et ainsi de rendre le groupe plus autonome et plus conscient.
Vous pouvez :
Laisser quelques « problèmes » émerger.
Lâcher-prise sur quelques sujets à faible impact.
Rendre visible l’activité et les tâches « en souffrance »
Offrir la possibilité au groupe de répondre par lui-même aux besoins qui apparaissent.
Vous ne devriez pas :
Résoudre systématiquement tous les problèmes.
Ne pas informer sur les tâches à accomplir et problématiques en devenir.
Résumé
Quelques éléments clés de la thèse d'Elzbieta Sanojca sur les compétences collaboratives
Bloc de connaissance concerné
Faire avec le (précieux?) facteur humain
Description
Compétences collaboratives, de quoi parle-t-on ?
Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et trop peu intégrées dans les parcours de formation des adultes. À partir de ce constat, une docteure en sciences de l’éducation, Elzbieta Sanojca, a cherché à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.
Quelles compétences pour savoir coopérer ?
Intuitivement, on peut tous se dire que coopérer n’est pas qu’une affaire de savoirs théoriques, mais intègre aussi beaucoup de savoir-faire et de savoir-être, ceux-là même qu'on peine souvent à identifier mais qui peuvent représenter des compétences à valoriser et/ou à acquérir. Les identifier représente donc un enjeu au niveau individuel et collectif. Dans ce contexte, la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive.
Prenant comme sujet d’étude la formation Animacoop « Animer un projet collaboratif », avec plus de 200 stagiaires formés aux pratiques collaboratives entre 2010 et 2014 et quatre terrains professionnels d’observation sur les compétences réinvesties, elle a cherché à nommer les compétences-clés pour "bien" coopérer.
Trois compétences collaboratives « pivots »
A partir de ces travaux, elle a identifié trois « compétences collaboratives pivots ». Une combinaison de ces trois compétences semble corrélée à une mise en œuvre plus riche de la coopération/collaboration. Elles peuvent donc être considérées comme des compétences « pivots » du projet collaboratif.
1/ Avoir « l’esprit collaboratif »
Cette qualité marquerait une prédisposition pour entrer dans la coopération, elle inclut :
avoir un à priori positif vis à vis de la collaboration
fonctionner en mode de réciprocité
avoir conscience de l’interdépendance vis à vis des autres
2/ Co-concevoir la structure de son projet
Animer un projet collaboratif commence dès la conception. Le fait de co-concevoir la structure de son projet dès le démarrage renforcerait l’engagement et la motivation mutuelle.
3/ Avoir un souci du bien commun
Un projet va générer des productions. Placer ces productions sous le sceau du « commun » indiquerait la maturité d’un groupe à coopérer/collaborer et consoliderait l’engagement à long terme.
Huit compétences « charnières »
En plus de ces 3 compétences collaboratives pivots, la thèse identifie 8 compétences charnières :
« avoir de l’humilité et un ego mesuré » (oui oui...),
« être bienveillant »,
« savoir engager des partenaires »,
« animer le groupe pour faciliter le travail »,
« être à l’écoute des personnes et des avis »,
« développer et maintenir un réseau d’acteurs »,
« gérer les informations »,
« agir pour atteindre les objectifs communs ».
Comment développer des compétences collaboratives ?
D'après cette thèse, il semble préférable de travailler sur un environnement favorable au développement de compétences collaboratives (cadre de travail, ambiance, motivations partagées, objectifs communs, méthodes de gestion de projets adaptées...) plutôt qu’une approche cloisonnée par individu et/ou par compétences spécifiques.
C'est justement sur ces enjeux que nous travaillerons durant la formation Animacoop (ça tombe bien, n'est-ce-pas ?)
Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud, en 2018
Résumé
Groupe enfant, adolescent, adulte...et cri de l'animateur-ice
Bloc de connaissance concerné
La posture de l'animateurice de réseau
Description
Un groupe évolue suivant différents niveau de maturité.
Lorsque le groupe est enfant, c'est avant tout l'animateur-ice qui prend les initiatives (on parle alors de "dictateur bienveillant").
Dans cette phase, le cri typique de l'animateur-ice est "C'est moi qui fait tout !"
Au bout de 18 mois à deux ans (parfois plus pour des groupes "Tanguy" qui restent très longtemps dans le giron de l'animateur-ice), le groupe devient adolescent. Certains cherchent alors à prendre des initiatives et cela se fait au début contre l'animateur-ice. Ils adoptent alors un rôle de "leader négatif". Cette période, parfois dure à vivre pour les groupes comme pour les humains, est fondamentale car elle ouvre la porte à l'appropriation du groupe par ses membres. Pendant cette période, il est difficile souvent pour l'animateur-ice de se justifier voire de protéger le groupe d'un leader négatif qui en allant trop loin, met en péril le groupe.
Dans cette phase, le cri typique de l'animateur-ice est "Ils font n'importe quoi !"
Dans la phase suivante, le groupe devient adulte. Suffisamment de membres se sont appropriés le groupe et sont même prêts à le défendre. Il ne sert à rien de griller les étapes, pour un groupe comme pour un humain, il faut passer par les différentes étapes. Vouloir constituer un groupe adulte de toute pièce dès le départ pourrait s'appeler le "syndrome de Frankenstein"...
Dans cette phase, le cri typique de l'animateur-ice est "Mais à quoi je sers ?"
Parfois le groupe devient sénile. Il peut alors mourir mais peut-être a-t-il essaimé en donnant naissance ou en inspirant d'autres groupes, s'assurant ainsi une descendance.
La maturité d'un groupe peut aussi être traitée selon l'axe coopération/collaboration :
La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et "contrôle" le travail. Ce type de travail convient davantage au "groupe-enfant";
La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au "groupe-adulte".
Partager ses besoins et distinguer ses préférences
Partager ses besoins et distinguer ses préférences
Résumé
Est-ce que je m'y oppose ou est-ce que je peux vivre avec ?
Bloc de connaissance concerné
Faire avec le (précieux?) facteur humain
Description
Dans un groupe, il y a souvent différentes manières d'arriver à un même résultat. Et, de manière générale, nous avons tous des avis différents sur tout. L'idéal sera de prendre le temps de trouver chaque fois la solution qui contentera les besoins de chacuns, dit autrement l'enjeu pour être efficace sera d'abord de trouver la solution qui ne rencontre les limites de personnes.
En effet, nous pourrions vite passer des heures pour trancher sur chaque choix qui s'offre au groupe si nous tentons de remplir totalement les besoins de chacun. À l'inverse, l'exercice sera d'autant plus efficace que les personnes sauront individuellement faire la part des choses entre :
leurs besoins d'une part (« Si on ne fait pas de cette manière, ça rencontrera une limite pour moi, et je devrai partir ») et
leurs préférences d'autre part (« j'aimerais faire comme ça, mais si on peut pas, ça m'ira quand même »).
Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention
Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention
Résumé
Le chemin est plus important que la destination
Bloc de connaissance concerné
La posture de l'animateurice de réseau
Description
En intention, le coordonnateur-ice prévoit dès le début les objectifs, les résultats à atteindre, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... c'est la méthodologie de projet traditionnelle.
En attention, l'animateur-ice
crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...),
doit faire émerger les besoins collectifs
doit être ensuite réactif pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif
C'est la méthodologie de projet coopératif
L'animateur-rice doit apprendre à...
mettre ses idées de côté
privilégier l'écoute et l'observation
être concentré-e sur le processus plutôt que sur le résultat
Il faut alors éviter :
De ficeler le projet dès le départ (objectifs, résultats à atteindre, déroulement, calendrier, budget, etc.)
Se concentrer sur le résultat plutôt que sur le processus.
Porter attention aux états physiques, intellectuels et psychologiques
Porter attention aux états physiques, intellectuels et psychologiques
Résumé
Nous sommes des êtres complexes faits d'un joyeux mélange d'histoire(s), de culture(s), d'expérience(s), d'émotion(s).
Bloc de connaissance concerné
Faire avec le (précieux?) facteur humain
Description
Nous sommes des êtres complexes faits d'un joyeux mélange d'histoire(s), de culture(s), d'expérience(s), d'émotion(s). Et nous ne pouvons pas complètement ignorer ce qui s'est passé la veille ou 2 minutes avant l'entrée en réunion pour se concentrer totalement sur l'instant présent, ni ne pouvons ignorer les plus ou moins bonnes expériences vécues sur les sujets traités et arriver l'esprit ouvert à toutes propositions.
Pour permettre aux membres d'un groupe de « poser leurs valises » à l'entrée de la salle, rien de mieux que de commencer par une session de partage de l'état dans lequel on arrive, émotionnel et/ou pratico-pratique… Sans pour autant être un déballage collectif des états d'humeur (ce n'est pas non plus un cabinet de psy) !
Quelques outils simples comme une "météo du jour" ou encore un tirage de cartes type photolangage peuvent permettre de parler de son état de façon imagée (« orageux avec éclaircies à l'horizon » ou encore « je vois un chemin qui ne mène nulle part »…) en gardant une certaine distance mais en communiquant au reste du groupe son « état du jour » qui peut permettre d'expliquer certaines réactions plus tard et désamorcer d'éventuelles tensions liées à des incompréhensions.
Résumé
On pourrait vous dire 1 + 1 = 3, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin, que la concurrence ce n'est pas bien et que la coopération c'est super... Et vous endormir joliment mais là n'est pas le propos.
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
Pourquoi mettre en oeuvre des projets coopératifs, pourquoi choisir des outils libres et ouverts ?
On pourrait vous dire 1 + 1 = 3, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin, que la concurrence ce n'est pas bien et que la coopération c'est super... Et vous endormir joliment mais là n'est pas le propos.
D'une part, ré affirmer que la coopération, l'action de faire œuvre commune, de faire ensemble, est simplement une singularité poussée à l’extrême par l'animal nommé Homo sapiens. Sans poils, sans griffes, sans plumes et autres accessoires le genre Homo n'aurait pas fait long feu sans sa capacité à faire équipe pour gérer sa survie. Et ça semble avoir pas mal fonctionné, alors, déjà, coopérons pour ré affirmer notre Humanité. Le Self made man ne restera qu'une argutie de l'histoire.
Mais surtout, il est possible que les quelques problèmes auxquels est confrontée notre humanité ne semblent pas pouvoir être résolus par un homme seul derrière un bureau.
Les urgences sociales, climatiques, environnementales et j'en passe et des meilleures devront être solutionnées collectivement. Si l'on attend simplement que chacun reste dans une logique de changement individuel sans élaborer et mettre en oeuvre collectivement des futurs possibles désirables, je crains que le genre Homo ne laisse sa trace que comme joli fossile de l'histoire de cette planète qu'il aura dévastée avant de disparaître.
Il y a un tout petit peu urgence (certains pensent qu'il y a le feu à la maison), en tous cas, il est grand temps d'unir nos énergies, initiatives, expérimentations, afin de co-élaborer un avenir viable et désirable.
Il est donc urgentissime que les acteurs dits "de la transition" coopèrent. Certes coopèrent au sein des équipes et projets mais là est moins notre propos que le fait que les équipes coopèrent aussi entre elles.
Il faut absolument que cette coopération soit ouverte et leur partage sincère.
Comme il est inacceptable qu'un médicament, un vaccin soit réservé à des personnes riches ou puissantes. Il est inconcevable, irresponsable vu le contexte qu'une méthode, un outil, un concept, une esquisse de solution pertinente ne soit pas partagée sincèrement pour aller vers des solutions pour tous.
C'est dans ce cadre que l'articulation d'outils non propriétaires et de contenus ouverts sincèrement partagés mais protégés comme étant des communs fait sens politique.
Est-il possible pour les chantiers précédemment évoqués d'utiliser des outils de réseaux dit "sociaux" dont les contenus soient triés pour vous par un algorithme, afin de susciter des pics d’ocytocine, vous enfermant dans une jolie bulle pensée pour vous ?
Est-il possible que les contenus partagés sur ces réseaux dits sociaux puissent disparaître du jour au lendemain au bon vouloir et soient utilisés comme bon leur semble par les propriétaires de ces réseaux ?
Mais est-il possible que les solutions, outils, méthodes bénéfiques à notre humanité soient privatisés par une structure, une association, une collectivité locale, une université , alors qu’il est urgent qu’ils soient utilisés largement pour le bien de tous et largement diffusés, adaptés, amplifiés ?
Nous pensons que les outils libres et les contenus protégés et partagés comme étant des communs font parfaite synergie pour ces transitions nécessaires pour de nouvelles humanités viables et désirables articulées en archipels d'îlots féconds.
Description
Il s'agit de mettre en oeuve le concept d'holoptisme, décrit par Jean-François Noubel.
Ainsi vous pouvez :
Rendre le groupe visible au groupe.
Mettre en place des processus pour que le groupe se représente collectivement.
Cartographier les membres (pour représenter la communauté et qu'elle prenne corps, qu'elle soit moins virtuelle en prenant une dimension géographique).
Vous devriez éviter :
De ne pas partager les problèmes et points de blocages des uns et des autres, ce en quoi les autres peuvent vous aider.
De ne pas réaliser un inventaire des compétences (point fort de chacun sur une carte heuristique, ressources des membres du groupe qu'ils peuvent partager avec les autres membres)
Résumé
La gestion du temps est une question universelle qui renvoie à notre rapport personnel au temps et à nos modes d'organisation collectifs.
Bloc de connaissance concerné
Sortir des listes de culpabilité
DescriptionLa gestion du temps est une question universelle qui renvoie à notre rapport personnel au temps et à nos modes d'organisation collectifs. À l'échelle d'une vie, le temps est peut-être la ressource la plus précieuse. Elle mérite donc qu'on y prête une attention particulière pour mieux nous y retrouver au quotidien et dans la durée, en le gérant en conscience, sur la base d'éléments tangibles et partageables en groupe.
Le temps comme ressource non-stockable
Nous disposons toutes et tous de 86 400 secondes par jour. Pourtant force est de constater que nous avons parfois le sentiment de ne pas disposer de suffisamment de temps pour accomplir tout ce que nous avions prévus. Il est même courant que les structures et les personnes adoptent le registre de l'urgence systématique, ce qui – au-delà d'une émulation première – peut engendrer à terme de l'insatisfaction, du stress, de la culpabilité (souvent liée à une conscience professionnelle élevée, une envie de bien faire), des tensions, voire des risques psycho-sociaux (mal-être, démotivation, essoufflement, etc.) À noter que le stress correspond au fait d'avoir le sentiment de ne pas disposer de suffisamment de ressources pour accomplir ses missions. Cela s'applique bien évidemment à la ressource temps.
Être occupé n'est pas être efficace !
Dès lors que nous avons le sentiment de manquer de temps, nous aurions avantage à prendre du recul et à nous interroger sur ce que nous faisons réellement de nos 86 400 secondes par jour. L'un des écueils les plus courants est de ne pas faire de pause et de traiter sollicitations, imprévus et urgences des autres au fil de l'eau, sans même convenir de niveaux de priorités, évaluer ou ajuster nos plans de charge individuels et collectifs.
La gestion du temps comme gestion énergétique
Quelle calorie je fournis et quelle calorie je reçois ? Si je suis épuisé/e et le collectif aussi, l’idée est de détecter les fuites énergétiques.
Pour emprunter à la permaculture, on peut considérer que « Le problème est la solution ». Il s'agira dès lors de réaliser un diagnostic sur la base de ce qui entre en jeu dans l’accomplissement d’une mission, d’une tâche et d'identifier ce qui vient perturber la réalisation de la tâche.
Derrière la question du temps
Derrière la question du temps, il y a tout ce qui entre en jeu dans la réalisation d'une tâche. Quand je dis : « Je n'ai pas le temps », cela peut signifier :
que je ne suis pas disponible. J'ai trois heures devant moi, mais j'en ai plein la tête. Je n'ai pas la disponibilité intellectuelle nécessaire à ce moment-là pour avancer dans mes projets. Ce n'est pas le bon moment pour moi. Je n'arriverais pas à me concentrer.
que je n'ai pas d'appétence pour ce qu'on me demande de faire. Est-ce que cette tâche ou ce projet fait sens pour moi, ou correspond à mes attentes dans ce collectif ?
que je n'ai pas la compétence requise. Il ne s'agit pas de temps ici mais bien de savoir, de savoir-faire ou de savoir-être à acquérir pour être à l'aise.
que mon environnement n'est pas adapté. Je dois accomplir une tâche qui demande beaucoup de concentration et je suis dans un environnement bruyant et agité où je suis interrompu/e toutes les trois minutes. Même si j'ai deux heures devant moi, je sais que je ne dispose pas de l'espace-temps adapté à mes besoins.
que nous ne sommes pas assez nombreux. Les tâches à accomplir nécessitent la force de travail de davantage de personnes (ou bien peut-être faut-il négocier et revoir les contours des livrables attendus, les délais de « livraison », ou leur « coût »).
que je ne dispose pas de l'information ou de la décision qui me permettrait d'avancer. Cela renvoie au mode d'organisation collectif, au circuit de distribution de l'information, aux modalités de prise de décision (stratégique, opérationnelle, courante, ponctuelle, principe de subsidiarité, etc.), à l'expression et à la prise en compte des besoins individuels et collectifs, aux règles qu'on se fixe pour avancer le plus sereinement possible ensemble.
que je pense que ce qu'on me demande de produire ne relève pas de ma responsabilité. Les rôles et les redevabilités des uns et des autres (individuellement ou en groupes) ont-ils été définis et sont-ils clairs et partagés ?
que je suis concentré/e sur autre chose que les priorités du moment. Celles-ci doivent être en lien avec le projet politique et les orientations stratégiques du collectif. Peut-être ai-je une vision différente de mes collaboratrices et collaborateurs à ce sujet, ou bien les priorités n'ont-elles pas été définies et partagées en collectif.
Stigmergie, et autres modes d'organisation adaptées
Stigmergie, et autres modes d'organisation adaptées
Résumé
Il existe différents modes d'organisation possibles, qui correspondent à des visions du monde différentes. Détour par la stigmergie.
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description"La stigmergie est une méthode de communication indirecte dans un environnement émergent auto-organisé, où les individus communiquent entre eux en modifiant leur environnement." (Wikipedia)
Il existe différents modes d'organisation possibles, qui correspondent à des visions du monde différentes.
Si nous prenons l'exemple :
d'une organisation verticale, très hiérarchisée et s'inscrivant dans une démarche concurrentielle :
pour pouvoir agir, les individus ont besoin de l'approbation de la hiérarchie,
une part importante des ressources est consacrée au fait de "cacher sa copie" (brevets, protection des idées, fidélisation des talents, etc.), dans la promotion des productions/services (publicité, relations presses, réseaux sociaux, etc.) ;
d'une organisation horizontale s'incrivant en premier lieu dans une démarche coopérative :
pour pouvoir agir, les individus ont besoin de l'approbation du groupe :
ce qui devient compliqué au-delà de 8 personnes, et s'avère énergivore et chronophage au-delà de 25 personnes, d'où l'idée de travailler en petits groupes,
ce qui peut être source de conflits inter-personnels parfois difficiles à vivre (d'où l'idée d'attribuer des rôles et des redevabilités aux petits groupes et à ses membres).
une part importante des ressources est consacrée aux discussions pour arriver à un consensus.
Dans les deux cas, on observe un risque de démotivation et d'essoufflement des parties prenantes.
La stigmergie propose une autre voie, plus organique et centrée avant tout sur l'amélioration du système. Le pouvoir d'agir n'est pas conditionné par l'approbation d'un supérieur hiérarchique ou du collectif, mais au fait que les idées soient bonnes et rencontrent les retours favorables de ses utilisateurs. Le moteur principal est le plaisir et l'envie de contribuer pour améliorer le système.
Résumé
L'injonction à la coopération ne sert jamais la coopération : quelques pièges à éviter !
Bloc de connaissance concerné
Notions préalables
Description
1 - Avez-vous du temps ?
Pour coopérer il faut du temps pour démontrer collectivement le besoin, se connaître, négocier, échanger, partager… Donc si vous devez, avec un groupe qui ne se connaît pas du tout, réaliser un truc pour hier… plutôt être bien directif et préparer proprement le chantier. Par contre, un groupe qui a l'habitude de coopérer (est persuadé de l'intérêt, connaît les modalités et les outils) pourra, sur un temps bref, mobiliser le savoir-faire collectif acquis sur la durée. Donc autant s'habituer à coopérer par temps calme avant de pouvoir mobiliser ces nouveaux pouvoirs acquis par gros temps.
2 - Êtes-vous prêts à partager le pouvoir ?
Passer du « je » au « nous » n'est pas forcément évident pour des individus sélectionnés sur leur capacité à exister seul, à penser seul, à décider seul… pour les autres et pour leur bien…
Pour certains, partager ses pouvoirs, passer d'une logique d'expertise individuelle à celle d'intelligence collective est simplement impossible. Mon expertise me permet d'exister au-dessus des autres, de valider leurs faits et gestes, coopérer me fait exister avec les autres, ma fierté s'incarne diluée dans notre production collective. Dans certains groupes et avec certaines personnes, le chantier est quasi psychanalytique avant d'imaginer pouvoir un jour coopérer.
3 - Êtes-vous prêts à partager vos idées ?
Si la majorité des composantes de votre groupe n'est pas prête à partager infos, idées, ressources parce que « je ne souhaite pas que mon idée soit utilisée par d'autres », « je ne souhaite pas que mon idée soit modifiée », « je ne souhaite pas que mon idée m'échappe »… Nous vous conseillons de revenir à des fondamentaux et prendre le temps de discuter ratio avantages/inconvénients à faire ensemble, à coopérer, plutôt qu'à ne pas le faire. Et s'ils continuent à vouloir exister seuls, pousser le trait en leur faisant vivre une « petite expérience réversible de solitude ».
4 - Plus prosaïquement
Si l'on regarde plus précisément les différents tempo d'un projet, il serait illusoire et pénible de coopérer sur tout et tout le temps. Par contre, clarifier et discuter avec le groupe quelles sont les grandes étapes du projet et comment elles sont gérées permet d'avancer à la mesure du groupe, en instillant un peu plus de coopération lors de certaines phases et un peu moins dans d'autres.