2. Convivialité : l'outil qui collabore n'existe pas
Résumé
Quelques éléments de compréhension autour de la notion de convivialité des outils
Bloc de connaissance concerné
- Le cycle de vie des outils
Description
Par exemple, l'automobile est un outils non convivial car elle crée des distances qui excluent des déplacements non motorisés, refaçonne les villes au détriment des piétons et cyclistes et n'est pas réparable par ses utilisateurs à la différence de la bicyclette « un outil parfait qui permet à l’homme d’utiliser au mieux son énergie métabolique pour se mouvoir : ainsi outillé, l’homme dépasse le rendement de toutes les machines et celui de tous les animaux ». Pour éviter cet écueil, il propose de penser et de créer un outils selon 3 critères :
C'est à dire :
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation
En savoir plus sur la convivialité :
Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille.
Pour résumer nous tentons, plutôt que d'adopter des postures morales à priori, de choisir, d'utiliser ou de développer des outils selon leur efficience et les critères éthiques propres à chaque groupe.
Comment traduire dans le choix de nos outils l'intention sous tend l'action des collectifs ?
Pour chaque projet ou structure, nous avons intérêt à développer des formes d'organisation qui soient des outils inclusifs et conviviaux (qui ne suscitent ni maîtres ni esclaves ). L'architecture de nos projets doit être pensée pour favoriser la capacité de chacun à agir sans l'enfermer : comme un espace fertile de libre accueil et de circulation des idées, des personnes et de leurs contributions. C'est alors l'organisation qui s'adapte naturellement aux contributeurs et non l'inverse !
L'architecture d'une organisation est inclusive et conviviale lorsque chaque nouvel arrivant est en capacité d'en comprendre le fonctionnement, de contribuer à l'évolution de ses règles, de disposer de ses ressources et de les enrichir selon des modalités claires. Ainsi, si l'intégration de nouvelles personnes est facilitée à son maximum, leur sortie l'est également. Il n'y a plus de frein à partir car cela ne représente plus une charge ni émotionnelle ni économique tant pour le collectif (qui perd quelqu'un mais conserve ses apports) que pour l'individu (qui ne remet pas en cause le collectif par son départ et peut emporter ce qui lui est utile).
Une architecture conviviale s'adaptera ainsi mieux aux changements internes et externes et favorisera la contribution de tous à la structure. Elle sera résiliente, capable de muter, et ne s'acharnera pas à lutter contre les éléments pour survivre à tout prix.
Les outils conviviaux d'Yvan Illitch
Par exemple, l'automobile est un outils non convivial car elle crée des distances qui excluent des déplacements non motorisés, refaçonne les villes au détriment des piétons et cyclistes et n'est pas réparable par ses utilisateurs à la différence de la bicyclette « un outil parfait qui permet à l’homme d’utiliser au mieux son énergie métabolique pour se mouvoir : ainsi outillé, l’homme dépasse le rendement de toutes les machines et celui de tous les animaux ». Pour éviter cet écueil, il propose de penser et de créer un outils selon 3 critères :
- Il doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle
- Il ne doit susciter ni esclaves ni maîtres
- Il doit élargir le rayon d'action personnel
Des outils libres qui rendent libres les individus
Attention aux outils numériques libres qui rendent dépendant des webmasters et aux outils gratuits qui font de vous des produits, coté outils numériques nous viserons donc :
- des outils très faciles à utiliser
- des outils très faciles à ré-utiliser - autant que l'on souhaite - aussi peu que l'on souhaite
- des outils qui tiennent dans le temps
- des outils qui permettent d'en sortir et d'en sortir les données
- des outils qui fonctionnent sous tous les systèmes (ordinateurs sous différentes distributions, téléphone, tablettes, ....)
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation
En savoir plus sur la convivialité :
Pour aller plus loin :
- Outil convivial sur Wikipédia
- Illich Ivan, La convivialité [en ligne], Points (Paris), ISSN 0768-0481 ; 65 Points. Civilisation, Paris, Éd. du Seuil, 1990
Faire le deuil de l'outil qui collabore
L'outil collaboratif n'existe pas... En effet, un outil ne collabore pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer, qui apprend à le faire et qui finalement choisit ses en outils. Seulement alors, les outils deviennent collaboratifs, mais ne le sont jamais par essence.Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille.
Des outils qui libèrent...
Pour résumer nous tentons, plutôt que d'adopter des postures morales à priori, de choisir, d'utiliser ou de développer des outils selon leur efficience et les critères éthiques propres à chaque groupe.
Comment traduire dans le choix de nos outils l'intention sous tend l'action des collectifs ?
... Et s'inscrivent dans une architecture conviviale
La question des outils peut être adaptée à la façon dont est pensé un projet en lui-même.Pour chaque projet ou structure, nous avons intérêt à développer des formes d'organisation qui soient des outils inclusifs et conviviaux (qui ne suscitent ni maîtres ni esclaves ). L'architecture de nos projets doit être pensée pour favoriser la capacité de chacun à agir sans l'enfermer : comme un espace fertile de libre accueil et de circulation des idées, des personnes et de leurs contributions. C'est alors l'organisation qui s'adapte naturellement aux contributeurs et non l'inverse !
L'architecture d'une organisation est inclusive et conviviale lorsque chaque nouvel arrivant est en capacité d'en comprendre le fonctionnement, de contribuer à l'évolution de ses règles, de disposer de ses ressources et de les enrichir selon des modalités claires. Ainsi, si l'intégration de nouvelles personnes est facilitée à son maximum, leur sortie l'est également. Il n'y a plus de frein à partir car cela ne représente plus une charge ni émotionnelle ni économique tant pour le collectif (qui perd quelqu'un mais conserve ses apports) que pour l'individu (qui ne remet pas en cause le collectif par son départ et peut emporter ce qui lui est utile).
Une architecture conviviale s'adaptera ainsi mieux aux changements internes et externes et favorisera la contribution de tous à la structure. Elle sera résiliente, capable de muter, et ne s'acharnera pas à lutter contre les éléments pour survivre à tout prix.