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Gestion du temps – en finir avec ses listes de culpabilités

La gestion du temps est une question universelle qui renvoie à notre rapport personnel au temps et à nos modes d'organisation collectifs. À l'échelle d'une vie, le temps est peut-être la ressource la plus précieuse. Elle mérite donc qu'on y prête une attention particulière pour mieux nous y retrouver au quotidien et dans la durée, en le gérant en conscience, sur la base d'éléments tangibles et partageables en groupe.

Le temps comme ressource non-stockable
Nous disposons toutes et tous de 86 400 secondes par jour. Pourtant force est de constater que nous avons parfois le sentiment de ne pas disposer de suffisamment de temps pour accomplir tout ce que nous avions prévus. Il est même courant que les structures et les personnes adoptent le registre de l'urgence systématique, ce qui – au-delà d'une émulation première – peut engendrer à terme de l'insatisfaction, du stress, de la culpabilité (souvent liée à une conscience professionnelle élevée, une envie de bien faire), des tensions, voire des risques psycho-sociaux (mal-être, démotivation, essoufflement, etc.) À noter que le stress correspond au fait d'avoir le sentiment de ne pas disposer de suffisamment de ressources pour accomplir ses missions. Cela s'applique bien évidemment à la ressource temps.

Être occupé n'est pas être efficace !
Dès lors que nous avons le sentiment de manquer de temps, nous aurions avantage à prendre du recul et à nous interroger sur ce que nous faisons réellement de nos 86 400 secondes par jour. L'un des écueils les plus courants est de ne pas faire de pause et de traiter sollicitations, imprévus et urgences des autres au fil de l'eau, sans même convenir de niveaux de priorités, évaluer ou ajuster nos plans de charge individuels et collectifs.

La gestion du temps comme gestion énergétique
Quelle calorie je fournis et quelle calorie je reçois ? Si je suis épuisé/e et le collectif aussi, l’idée est de détecter les fuites énergétiques.
Pour emprunter à la permaculture, on peut considérer que « Le problème est la solution ». Il s'agira dès lors de réaliser un diagnostic sur la base de ce qui entre en jeu dans l’accomplissement d’une mission, d’une tâche et d'identifier ce qui vient perturber la réalisation de la tâche.

Derrière la question du temps
Derrière la question du temps, il y a tout ce qui entre en jeu dans la réalisation d'une tâche. Quand je dis : « Je n'ai pas le temps », cela peut signifier :
  • que je ne suis pas disponible. J'ai trois heures devant moi, mais j'en ai plein la tête. Je n'ai pas la disponibilité intellectuelle nécessaire à ce moment-là pour avancer dans mes projets. Ce n'est pas le bon moment pour moi. Je n'arriverais pas à me concentrer.
  • que je n'ai pas d'appétence pour ce qu'on me demande de faire. Est-ce que cette tâche ou ce projet fait sens pour moi, ou correspond à mes attentes dans ce collectif ?
  • que je n'ai pas la compétence requise. Il ne s'agit pas de temps ici mais bien de savoir, de savoir-faire ou de savoir-être à acquérir pour être à l'aise.
  • que mon environnement n'est pas adapté. Je dois accomplir une tâche qui demande beaucoup de concentration et je suis dans un environnement bruyant et agité où je suis interrompu/e toutes les trois minutes. Même si j'ai deux heures devant moi, je sais que je ne dispose pas de l'espace-temps adapté à mes besoins.
  • que nous ne sommes pas assez nombreux. Les tâches à accomplir nécessitent la force de travail de davantage de personnes (ou bien peut-être faut-il négocier et revoir les contours des livrables attendus, les délais de « livraison », ou leur « coût »).
  • que je ne dispose pas de l'information ou de la décision qui me permettrait d'avancer. Cela renvoie au mode d'organisation collectif, au circuit de distribution de l'information, aux modalités de prise de décision (stratégique, opérationnelle, courante, ponctuelle, principe de subsidiarité, etc.), à l'expression et à la prise en compte des besoins individuels et collectifs, aux règles qu'on se fixe pour avancer le plus sereinement possible ensemble.
  • que je pense que ce qu'on me demande de produire ne relève pas de ma responsabilité. Les rôles et les redevabilités des uns et des autres (individuellement ou en groupes) ont-ils été définis et sont-ils clairs et partagés ?
  • que je suis concentré/e sur autre chose que les priorités du moment. Celles-ci doivent être en lien avec le projet politique et les orientations stratégiques du collectif. Peut-être ai-je une vision différente de mes collaboratrices et collaborateurs à ce sujet, ou bien les priorités n'ont-elles pas été définies et partagées en collectif.



Pour varier les plaisirs, et en fonction de votre temps disponible, voici 3 façons d'accéder au contenu sur ce sujet :

Cette vidéo est composé de 30 minutes d'intervention puis 20 minutes d'échanges libres.


Cette carte mentale a servi de support au webinaire ci-dessus. Est-elle compréhensible sans le discours oral qui l'accompagne ? Je serai curieux d'avoir vos avis...

Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive.
Carte mentale

Sandrine Percheval (Esper) a attrapé les éléments-clés de ce webinaire, et les a dessiné.

Etape 1 : comprendre les mécanismes. Mais que nous arrive-t-il ?

image image_gererlasurinformationeviterlinfobesite2_infobesite_1_ccbysaesper_web.png (0.3MB)

Etape 2 : passer à l'action pour retrouver un peu de contrôle

image image_conseilsdejedipourgerersoninfobesite_infobesite_2_ccbysaesper_web.png (0.3MB)



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