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1- quelques pré-requis à la communication

La métaphore du théoros

« Dans la Grèce antique, en temps de guerre, le théoros était un observateur.
En ces temps anciens, quand une ville déclarait la guerre à une autre ville, un pays à un autre pays, l'affrontement avait souvent lieu des semaines après la déclaration de guerre, très loin. La bataille se déroulait dans une plaine entourée de collines. Sur chaque colline, un théoros.
Chaque théoros sur sa colline observait le déroulement de la bataille et courait périodiquement faire son rapport aux chefs de guerre : dire ce qu'il avait vu de sa colline.
C'est à partir de l'ensemble des informations recueillies auprès des différents théoros que les généraux analysait la situation sur le terrain, prenaient des décisions stratégiques et tactiques : à partir de fragments, ils reconstituaient le tout. »

N'oublions pas que, théoros sur ma colline, je n'ai qu'une perception partielle de la réalité.
Nous sommes tous des « théoros » sur nos collines. Chacun a tendance à imaginer que ce qu'il voit est la réalité et à oublier que les autres, sur leur colline, ne voient pas (ne sentent pas, n'entendent pas, ne se disent pas) les mêmes choses.
La réalité est quelque part dans la mise en commun de toutes les perceptions, de toutes les informations, de tous les théoros venant de toutes les collines concernées par un sujet particulier.


La souplesse comportementale commence avec la capacité à « descendre de sa colline », à monter sur celle de l'autre pour l'écouter et se demander : « Quand je suis à sa place, qu'est ce que je me dis, ressens, vois, entends...? »



Les projets, et les changements qu'ils accompagnent, sont, pour vous, sources d'enthousiasme. Pour le comptable avec qui vous exercez, ils sont source d'insécurité. Il a donc souvent une attitude de rejet lors de vos échanges : « Ã?a sert à rien. C'est bien comme çà ! Faut voir tout ce que ça va engendrer pour moi derrière.. ».
Prendre conscience qu'il ne fait rien contre vous ou contre ce projet. Simplement, de sa colline, les projets et changements sont sources d'insécurité. Commencez par le questionner, l'écouter et l'entendre dans ses besoins, puis voyez si vous pouvez satisfaire à son besoin de sécurité, dans l'objectif d'un projet à réaliser ensemble. Il a peut-être (parce qu'il s'agit toujours d'aller vérifier chez l'autre) besoin d'être rassuré sur le fait que nombre de ses tâches vont rester les mêmes.