Accompagner la désimplication
Accompagner la désimplication
Contenu
« Merci et… au fait, pourquoi pars-tu ? »
Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois « en douceur » (déménagement, famille, construction d'une maison…), ou parfois avec des frictions :
Dans tous les cas, lorsque l'animateur-ice du projet repère une désimplication, il sera toujours :
Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois « en douceur » (déménagement, famille, construction d'une maison…), ou parfois avec des frictions :
- le syndrome EPM (Et Puis Merde) illustre en quoi une personne peut soudainement partir en claquant la porte. Le risque est alors l'effet « contagion » de cette attitude.
- « Ce n'est pas mon problème » est un autre mécanisme, où les personnes restent « mobilisées » (souvent via un contrat de travail, un ordre direct de leur chef·fe) mais ne s'impliquent plus.
Dans tous les cas, lorsque l'animateur-ice du projet repère une désimplication, il sera toujours :
- sympa de remercier la personne de son apport,
- utile de lui demande « pourquoi » elle part.
Thème
- Favoriser l'implication
Accueillir des nouveaux
Accueillir des nouveaux
Contenu
Garder les portes du projet/groupe ouvertes pour un renouvellement naturel des forces vives.
Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions doit-on se poser pour se mettre dans le peau d'un « nouveau » et pour faciliter son intégration ?
De façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication :
Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions doit-on se poser pour se mettre dans le peau d'un « nouveau » et pour faciliter son intégration ?
- Un nouveau a-t-il accès aux informations ?
- Ces infos sont-elles synthétisées et rendues compréhensibles pour une personne qui n'est pas dans le quotidien du projet ?
- Existe-t-il des réunions dédiées aux nouveaux, une « session de rattrapage », une réunion notre projet « pour les nuls », etc. – bref, un temps où ils se sentent autorisés à venir et poser toutes les questions de néophytes ?
- Existe-t-il des tâches simples et accessibles pour des personnes peu impliquées (cela permettrait de franchir une 1re étape dans l'implication) ?
De façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication :
personnes extérieures > observateurs > réactifs > proactifs
Thème
- Favoriser l'implication
Adopter une écoute transformative
Adopter une écoute transformative
Contenu
Pour pouvoir coopérer, il va falloir passer de « mon projet » à « mon projet et ton projet », puis à « notre projet ».
Chacun d'entre nous dispose de sa propre carte du monde à partir de laquelle il perçoit la réalité. Et, pour toutes sortes de raisons qui sont propres au fonctionnement de chacun, il nous est parfois difficile de « lâcher » sur certains points.
Cependant, trouver une réponse qui soit réellement commune nécessite que chacun fasse le deuil de sa réponse afin d'aller sincèrement à la rencontre de la réponse de l'autre. Écouter l'autre ainsi nécessite d'être prêt à en être transformé par ce qu'il nous apprendra.
Chacun d'entre nous dispose de sa propre carte du monde à partir de laquelle il perçoit la réalité. Et, pour toutes sortes de raisons qui sont propres au fonctionnement de chacun, il nous est parfois difficile de « lâcher » sur certains points.
Cependant, trouver une réponse qui soit réellement commune nécessite que chacun fasse le deuil de sa réponse afin d'aller sincèrement à la rencontre de la réponse de l'autre. Écouter l'autre ainsi nécessite d'être prêt à en être transformé par ce qu'il nous apprendra.
Thème
- Précieux Facteur Humain
Clarifier besoin, objet commun et valeur ajoutée attendue
Clarifier besoin, objet commun et valeur ajoutée attendue
Contenu
Dans les projets, il y a une idée de projection, on est tourné vers l’avenir, on réinvente quelque chose qui n'existe pas encore.
Pour que ça fonctionne, il vaut donc mieux savoir « pourquoi on fait le projet ». C’est une question qu’on doit avoir en tête tout le temps, et en 360, avec chaque membre du groupe.
On définit la valeur ajoutée du projet : qu’est-ce que ça aura apporté ou changé dans notre environnement quand on aura fini. Cette VA est la ligne directrice qu’on va avoir en tête tout le temps, à chaque fois que l’on prend une décision.
C'est l'endroit où l'on donne corps à l'ambition collective du projet. Cela permet à chacun de savoir positionner ses ambitions individuelles et de définir : à quels endroits il s'agit de sa propre volonté, et à quels endroits il s'agit de la volonté commune du groupe. On évite ainsi les potentiels rancœurs vécues lorsque l'on a l'impression de devoir tout faire à la place du groupe alors qu'il s'agit d'une envie individuelle.
De plus, celà permet tout de même à chacun.e de prendre conscience des apports individuels attendus par lui-même et par les autres. En effet la motivation à chacun à participer peut rejoindre l'ambition collective mais peut également être constitué d'autres éléments amenés par le projet mais qui n'en constituent pas l'objet commun.
Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
Pour que ça fonctionne, il vaut donc mieux savoir « pourquoi on fait le projet ». C’est une question qu’on doit avoir en tête tout le temps, et en 360, avec chaque membre du groupe.
On définit la valeur ajoutée du projet : qu’est-ce que ça aura apporté ou changé dans notre environnement quand on aura fini. Cette VA est la ligne directrice qu’on va avoir en tête tout le temps, à chaque fois que l’on prend une décision.
C'est l'endroit où l'on donne corps à l'ambition collective du projet. Cela permet à chacun de savoir positionner ses ambitions individuelles et de définir : à quels endroits il s'agit de sa propre volonté, et à quels endroits il s'agit de la volonté commune du groupe. On évite ainsi les potentiels rancœurs vécues lorsque l'on a l'impression de devoir tout faire à la place du groupe alors qu'il s'agit d'une envie individuelle.
De plus, celà permet tout de même à chacun.e de prendre conscience des apports individuels attendus par lui-même et par les autres. En effet la motivation à chacun à participer peut rejoindre l'ambition collective mais peut également être constitué d'autres éléments amenés par le projet mais qui n'en constituent pas l'objet commun.
Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
Thème
- Favoriser l'implication
Commencer en présence
Commencer en présence
Contenu
Profitez des temps de réunions pour présenter l'outil et le faire tester concrètement. Si il y a besoin de créer un compte, faites-le ensemble. C'est un peu fastidieux mais c'est la garantie de lever d'éventuels obstacles techniques (beaucoup plus durs à lever une fois que chacun est reparti chez soi).
Thème
- Amener les outils au groupe
Commencer par soi
Commencer par soi
Contenu
Assurez-vous d'être vous-même à l'aise avec l'outil, de pouvoir facilement le présenter et d'être capable d'aiguiller une personne à distance qui appelerait « je suis paumé avec ton outil, tu peux m'aider à… ? ».
Thème
- Amener les outils au groupe
Commencer simple (outil et sujet)
Commencer simple (outil et sujet)
Contenu
- Privilégiez des outils les plus simples possibles.
- Par exemple, questionnez-vous deux fois avant de mettre un identifiant/mot de passe (cela suffit à perdre un bon nombre de personnes).
Thème
- Amener les outils au groupe
Coopération vs collaboration
Coopération vs collaboration
Contenu
La lecture du dictionnaire ne nous éclaire pas vraiment sur la différence entre ces deux notions.
Nous nous appuyons donc sur les travaux de deux chercheuses du Centre de recherche LICEF au Québec.
F. Henri et K. Lundgren-Cayrol analysent de manière très éclairante la différence entre ces deux notions. Nous nous servons ici de leurs analyse.
C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
L'original de cette fiche (sous licence CC-By-SA Outils réseaux) se trouve sur interpole.
D'après le Petit Robert, collaborer vient du latin collaborarer, littéralement : travailler avec.
Dans le même dictionnaire, coopérer vient du latin cooperari, littéralement : œuvrer avec.
F. Henri et K. Lundgren-Cayrol analysent de manière très éclairante la différence entre ces deux notions. Nous nous servons ici de leurs analyse.
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
De manière générale, les groupes collaboratifs et coopératifs travaillent ensemble sur un but commun ou partagé.C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En coopérant
Le groupe est divisé en équipes spécialisées qui réalisent une partie de tâche. Les membres de chaque équipe ont des responsabilités spécifiques. L'ensemble est réalisé seulement quand tous les membres ont fait leur part de travail.En collaborant
Les membres du groupe travaillent pour un but commun. Mais chacun, individuellement, cherche à atteindre par lui-même le but consensuel. Deux productions se font en parallèle : une production collective et les productions individuelles de chaque participant.Un choix qui dépend aussi de la maturité du groupe
- La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et « contrôle » le travail. Ce type de travail convient davantage au « groupe-enfant » ;
- La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au « groupe-adulte ».
- On peut voir la démarche coopérative comme une méthode d'initiation et de préparation à une réelle collaboration.
Les impacts sur les interactions entre les personnes
- En coopérant la complémentarité des tâches crée un sentiment de dépendance réciproque, les interactions sont de ce fait très fortes mais « hiérarchisées ».
- En collaborant c'est la mise en commun des idées qui prime, les interactions ont plutôt un caractère « associatif », elles sont donc plus riches et plus intenses.
En conclusion
Ces deux notions ne sont pas encore « stabilisées » bien qu'on s'accorde sur le fait que la collaboration implique un processus plus « démocratique » : les rapports sont plus égalitaires.En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
L'original de cette fiche (sous licence CC-By-SA Outils réseaux) se trouve sur interpole.
Thème
- Introduction à la coopération
D'un monde de la concurrence et de la copie cachée à un retour aux sources de l'utopie numérique
D'un monde de la concurrence et de la copie cachée à un retour aux sources de l'utopie numérique
Contenu
Nous avons grandi dans un environnement qui nous a enseigné à cacher notre copie et à réussir plutôt par nos expertises individuelles que par l'intelligence collective. Les outils numériques les plus répendus sont le reflet de cette manière de penser le monde : ils exercent un véritable monopole d'usage et tentent d'exercer un contrôle sur la masse impressionante de savoirs qui y sont rendus disponibles et de déléguer à quelques-uns la maîtrise de la technologie qui les rendent possibles.
En s'appuyant sur une conscience de la réalité du monde qui nous entoure, n'oublions pas l'utopie numérique de départ, et appuyons-nous sur ses principes fondateurs pour repenser nos rapports aux autres, aux connaissances et construire sur la base de nouveaux modèles basés sur la coopération entre humains et le partage de leurs connaissances.
Pour découvrir ça, il existe déjà un super bouquin : "Aux sources de l'utopie numérique" de Fred Turner, traduit en français chez C&F Editions. Romain peut le prêter, mais pas longtemps et il s'appelle revient, car c'est sa bible du numérique !
Un super cours en deux partie d'Hervé Le Crosnier sur l'histoire et le fonctionement d'internet ! (Licence CC BY SA Hervé Le Crosnier)
Le premier épisode d'une série de cinq épisodes sur France Culture qui racontent cette incroyable aventure :
En s'appuyant sur une conscience de la réalité du monde qui nous entoure, n'oublions pas l'utopie numérique de départ, et appuyons-nous sur ses principes fondateurs pour repenser nos rapports aux autres, aux connaissances et construire sur la base de nouveaux modèles basés sur la coopération entre humains et le partage de leurs connaissances.
Les origines du oueb
- Pour comprendre les origines culturelles d'internet, il faut revenir aux années soixante et à la rencontre détonante entre la contre-culture américaine sous LSD et le monde scientifique.
Pour découvrir ça, il existe déjà un super bouquin : "Aux sources de l'utopie numérique" de Fred Turner, traduit en français chez C&F Editions. Romain peut le prêter, mais pas longtemps et il s'appelle revient, car c'est sa bible du numérique !
Si vous êtes plutôt vidéos
Un super cours en deux partie d'Hervé Le Crosnier sur l'histoire et le fonctionement d'internet ! (Licence CC BY SA Hervé Le Crosnier)
Si vous êtes plutôt podcast audio
Le premier épisode d'une série de cinq épisodes sur France Culture qui racontent cette incroyable aventure :
Thème
- Introduction à la coopération
DatesEtAgenda
DatesEtAgenda
Contenu
Les regroupements sont les temps-forts de la formation. Il est essentiel d'y participer.
Du 15 avril au 24 avril 2019 :
25 et 26 avril 2019 : 1er regroupement, à Gap
Du 29 avril au 10 mai :
Du 13 mai au 24 mai
Du 27 mai au 5 juin
6 et 7 juin : 2ème regroupement, à Gap
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Du 15 avril au 24 avril 2019 :
25 et 26 avril 2019 : 1er regroupement, à Gap
Du 29 avril au 10 mai :
Du 13 mai au 24 mai
Du 27 mai au 5 juin
6 et 7 juin : 2ème regroupement, à Gap
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Définir des accords de groupe
Définir des accords de groupe
Contenu
Une petite vidéo sur les accords de groupe : https://vimeo.com/colibris/review/520702889/9e3ff51390
Les accords de groupe peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participants.
Ils sont l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun.
Le but des accords de groupe est, qu'à travers l'expression des besoins de tous, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds et non de simples préférences, que les participants peuvent formuler à travers une phrase commençant par « Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de… ». On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.
Puisqu'ils sont garants d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour déléguer à une personne en particulier la tâche d'être en attention du respect du cadre, mais cela ne dédouane personne de sa responsabilité quant à son respect individuel des besoins et limites des autres.
Retrouvez une méthode d'animation de co-construction d'accords de groupe dans cette fiche outil : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
Les accords de groupe peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participants.
Ils sont l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun.
Le but des accords de groupe est, qu'à travers l'expression des besoins de tous, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds et non de simples préférences, que les participants peuvent formuler à travers une phrase commençant par « Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de… ». On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.
Puisqu'ils sont garants d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour déléguer à une personne en particulier la tâche d'être en attention du respect du cadre, mais cela ne dédouane personne de sa responsabilité quant à son respect individuel des besoins et limites des autres.
Les accords de groupe doivent
- Être co-créés par chaque participant : puisque aucune personne ne peut formuler les besoins ou les limites du moment d'une autre. Une petite méthode d'animation pour co-créer vos accords de groupe. Le temps de formulation des besoins du collectif doit être sanctuarisé et être suffisamment accueillant /serein pour permettre à chacun d'exprimer ses besoins en toute liberté et authenticité.
- Être redéfinis dès lors que la composition du groupe change : puisqu'ils sont liés aux individus, dès que la composition du groupe évolue, il faut faire évoluer les accords qui s'adaptent aux besoins des personnes présentes.
- Être re-validés à chaque nouveau regroupement : puisque si la composition d'un groupe ne change pas, les besoins et limites de chacun évoluent chaque jour. La re-validation des accords de groupe peut donc être rapide mais elle est nécessaire (à travers un tour de consentement par exemple).
- Être rendus visibles : puisqu'ils doivent être respectés tout le temps, ils doivent être visibles et accessibles en permanence, d'autant plus que c'est le groupe dans sa globalité qui est garant du respect de ces accords.
Les accords de groupe ne permettent pas
- De sécuriser de manière globale les échanges au sein d'un projet collectif ou d'une organisation : ils sont à privilégier pour les moments de rencontres physiques ou distants de type réunion, mais doivent être complétés par des architectures plus fines à l'échelle d'une organisation (moments dédiés à l'apaisement des tensions, rituels de gestion des conflits, etc.).
- De sécuriser les échanges sur des sujets trop brûlants ou dans l'urgence : les accords de groupe reposent principalement sur la capacité de chacun à exprimer avec authenticité ses besoins à respecter les besoins des autres. En situation de conflit interpersonnels ou dans des contextes trop chargés émotionnellement, les accords de groupe doivent être remplacés par des dispositifs de médiation plus complet et pertinents.
Et si nos besoins se marchent sur les pieds ?
Il arrive parfois que les besoins de deux personnes ou plus se percutent, s'opposent. On ne peut pas commencer à travailler sereinement dans ces conditions, les concernés ne pouvant être sereins à ce moment. Dans ce cas, trois petites étapes permettent de débloquer la situation :- clarifier : inviter chaque concerné à reformuler son besoin pour vérifier qu'il y a vraiment une opposition et bien comprendre ce qu'il y a derrière les mots ;
- effectuer une nouvelle proposition : une fois bien compris les besoins exprimés, une reformulation peut-être proposée et passée au consentement auprès des deux intéressés. Exemple : « j'ai besoin de calme » versus « j'ai besoin de bouger » deviendrait « j'ai besoin de moments de calme ET j'ai besoin de moments pour bouger ».
Retrouvez une méthode d'animation de co-construction d'accords de groupe dans cette fiche outil : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
Thème
- Précieux Facteur Humain
Faits / émotions / besoins / propositions
Faits / émotions / besoins / propositions
Contenu
L'un des outils privilégiés de la CNV (communication non violente) a été traduit en schéma par l'Université du Nous. Cela permet de structurer son intervention, notamment en cas de conflit ou de crispation sur des propos ou des faits (et c'est recommandé de l'utiliser AUSSI pour les propos ou faits appréciés !), en 4 étapes :
Cela reste un outil, à utiliser avec modération et sincérité pour ne pas se retrouver dans ce genre de situation !
- 1. Partir de faits (« Quand tu as fait / dit ça… ») plutôt que de généralités (« Tu es tout le temps en retard », critiques, etc.).
- 2. Exprimer ce que cela provoque chez soi (« Je me suis senti·e… ») en termes d'émotion personnelle (« agacé.e », « triste », etc.).
- 3. Réfléchir aux besoins que cela met en évidence pour soi (« besoin de plus d'écoute », « besoin d'être respecté·e », etc.).
- 4. Transformer le besoin en demande précise, réaliste et réalisable (« je te propose de me prévenir si tu arrives en retard », « je te propose de trouver un espace/temps pour évaluer mon travail », etc.).
Cela reste un outil, à utiliser avec modération et sincérité pour ne pas se retrouver dans ce genre de situation !
Thème
- Précieux Facteur Humain
Impliquer vs mobiliser
Impliquer vs mobiliser
Contenu
On n'« implique » pas une personne. Au mieux, on peut « travailler sur les conditions de son implication ».
En Français, le verbe « impliquer » a deux significations.
Utiliser « impliquer » en tant que « faire participer », (ex. : on a impliqué les citoyens dans la concertation) est un usage impropre.
La grammaire nous montre ici qu'on ne peut pas « impliquer » une personne...
Le rôle de l'animat·eur·rice est alors de travailler sur les conditions de l'implication de cette personne.
En Français, le verbe « impliquer » a deux significations.
1. À la forme active | impliquer | Avoir pour conséquences | Un déjeuner chargé implique une digestion lourde |
2. À la forme pronominale | s'impliquer | S'engager | S'impliquer dans l'éducation de ses enfants |
Utiliser « impliquer » en tant que « faire participer », (ex. : on a impliqué les citoyens dans la concertation) est un usage impropre.
La grammaire nous montre ici qu'on ne peut pas « impliquer » une personne...
- soit on la mobilise (parfois avec des moyens contraignants : pression, force, contrat de travail),
- soit elle s'implique (c'est de son ressort).
Le rôle de l'animat·eur·rice est alors de travailler sur les conditions de l'implication de cette personne.
Thème
- Favoriser l'implication
L'outil convivial
L'outil convivial
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Mais quel outil utiliser ? Quel est l'outil idéal ? Avez-vous des modèles de cahiers des charges d'outils coopératifs parfaits ? Ces questions nous sont très souvent posées.
Il nous semble que la notion d'outils conviviaux nous aide à penser un peu plus la question fondamentale de l'outil, numérique ou non.
Cette notion est proposée par Ivan Illich, penseur de l'écologie politique. Pour lui, les outils (compris au sens large, incluant moyens techniques, institutions) aliènent les individus et les privent d'autonomie. Leurs utilisations généralisées pouvant aller jusqu'à la contre-productivité.
Si l'outil n'est pas convivial, les humains ont l'impression de n'être que des prolongements de systèmes informatiques ou des modalités d'organisation pensées par d'autres et sur lesquels ils n'ont plus prise.
Ces trois conditions appliquées aux organisations et aux moyens techniques redonnent place aux individus, leurs permettent d'être acteurs dans des systèmes sur lesquels ils ont prise. Les humains en ont besoin, l'humanité en a besoin.
Des outils libres qui rendent libres les individus : attention aux outils libres qui rendent dépendant des webmasters et aux outils gratuits qui font de vous des produits.
Coté outils numériques nous viserons donc :
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation.
Aucun outil n'est collaboratif ou convivial par essence. Ce sont les modalités de son appropriation par le groupe qui peut éventuellement lui conférer cette qualité.
Crédits photos : outils en chocolat JanneM sur Flickr - CC-BY-SA
Il nous semble que la notion d'outils conviviaux nous aide à penser un peu plus la question fondamentale de l'outil, numérique ou non.
Cette notion est proposée par Ivan Illich, penseur de l'écologie politique. Pour lui, les outils (compris au sens large, incluant moyens techniques, institutions) aliènent les individus et les privent d'autonomie. Leurs utilisations généralisées pouvant aller jusqu'à la contre-productivité.
Trois conditions pour des outils conviviaux
Illich propose alors un cahier des charges simple et clair à ce qu'il nomme outil-convivial.- Il doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle.
- Il ne doit susciter ni esclaves ni maîtres.
- Il doit élargir le rayon d'action personnel.
Si l'outil n'est pas convivial, les humains ont l'impression de n'être que des prolongements de systèmes informatiques ou des modalités d'organisation pensées par d'autres et sur lesquels ils n'ont plus prise.
Ces trois conditions appliquées aux organisations et aux moyens techniques redonnent place aux individus, leurs permettent d'être acteurs dans des systèmes sur lesquels ils ont prise. Les humains en ont besoin, l'humanité en a besoin.
Coopération, réseaux et convivialité
Un réseau, un groupe qui coopère s'inscrit dans un processus qui devra s'outiller et faire évoluer son outillage en fonction des étapes de son processus. Garder en tête les conditions des outils conviviaux lors de l'élaboration organisations et outils pour les servir permettra d'élaborer un système vivant, évolutif et apprenant. Le réseau, groupe coopératif ou collaboratif deviendront des lieux d'apprentissages, d'innovations et d'émancipations.Des outils libres qui rendent libres les individus : attention aux outils libres qui rendent dépendant des webmasters et aux outils gratuits qui font de vous des produits.
Coté outils numériques nous viserons donc :
- des outils très faciles à utiliser,
- des outils très faciles à ré-utiliser – autant que l'on souhaite – aussi peu que l'on souhaite,
- des outils qui tiennent dans le temps,
- des outils qui permettent d'en sortir et d'en sortir les données,
- des outils qui fonctionnent sous tous les systèmes (ordi différentes distrib, téléphone, tablettes, etc.).
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation.
Aucun outil n'est collaboratif ou convivial par essence. Ce sont les modalités de son appropriation par le groupe qui peut éventuellement lui conférer cette qualité.
Pour aller plus loin :
- Illich Ivan, La convivialité [en ligne], Points (Paris), ISSN 0768-0481 ; 65 Points. Civilisation, Paris, Éd. du Seuil, 1990
- « Outil convivial » [en ligne], Wikipédia, disponible sur <http://fr.wikipedia.org/wiki/Outil_convivial>, (consulté le 3 février 2014).
Crédits photos : outils en chocolat JanneM sur Flickr - CC-BY-SA
Thème
- Amener les outils au groupe
La fonction gare centrale
La fonction gare centrale
Contenu
Toutes ces questions font le quotidien d'un collectif mais quelle galère quand toutes les réponses se trouvent éparpillées partout et nulle part et qu'il faut presque devenir enquêteur pour les obtenir.
Voilà, nous y sommes. Le concept de gare centrale répond à ce besoin :
« permettre à chaque membre de trouver, en un seul endroit, toutes les infos à jour et nécessaires au bon fonctionnement du collectif ! ».
Peu importe que ces infos soient réparties dans différents outils ou espaces, la gare centrale vous accueille et vous aiguille rapidement vers là où se trouve la bonne information.
Traditionnellement et selon la maturité du collectif, voici ce qu'on retrouve le plus souvent dans une gare centrale,
Ce concept de gare centrale peut se matérialiser de plusieurs façons.
La première sous forme d'un tableau de bord « papier » sur un grand mur comme à l'école des enfants par exemple. Ce format de gare centrale présente l'avantage d'être très simple et de ne nécessiter aucune connaissance particulière si ce n'est de manipuler un crayon et un post-it. Mais il demande à ce que l'ensemble des membres puissent croiser ce tableau de bord régulièrement donc en résumé à être « sur place ».
Ce cas de figure n'est pas le cas le plus fréquent dans les collectifs. Et rapidement l'usage d'un outil numérique permet de s'affranchir de ce besoin de présence physique lorsqu'on garde en tête que « le numérique c'est aussi peu que possible mais autant que nécessaire ». Le deuxième type de gare centrale qui émerge c'est le « papapad ». Vous le savez (ou pas) le pad est un document de travail en ligne accessible par tous, très facile à créer et à gérer. Conçu au départ pour coécrire, on peut facilement le détourner pour y rassembler tous les liens vers les infos utiles au collectif.
La date de la prochaine réunion ? Où se trouvent les comptes-rendus ? Où se trouve l'ordre du jour de la prochaine rencontre ? Les coordonnées de contact…
Furieusement simple, le « papapad » suffit souvent dans les collectifs en démarrage, les touts petits collectifs ou ceux à durée de vie limitée ou à « action limitée » mais rapidement si le collectif grandit, produit, s'organise, collecte… le « papapad » déborde et sa fonction de gare centrale se dilue au profit d'un document long, devenu indigeste et difficile à maintenir à jour.
Il devient alors nécessaire de passer l'étape supérieure en organisant la gare centrale, via un wiki par exemple.
L'outil Yeswiki s'y prête particulièrement bien ! Yeswiki permet d'encaspuler des outils tiers rendant ainsi leur accès facile comme un pad, un mur de post-it virtuels ou des tuto vidéos par exemple.
Yeswiki permet aussi de créer des bases de données coopératives pour collecter de nombreuses infos et les rendre visible sous différents formats (agenda, annuaire, ressourcerie, actualités, décisions, compte-rendu, etc.) avec l'avantage de pouvoir automatiser certaines actions comme l'affichage des 3 dernières actus ou des 5 dernières ressources collectées ou des 2 derniers membres accueillis.
Bref, faciliter l'animation de la gare centrale car oui ! , une gare centrale s'anime.
Elle doit absolument rester à jour et « coller » aux besoins du collectif.
On pourrait d'ailleurs dire que la gare centrale est le reflet du dynamisme, de l'énergie du collectif. En jetant un œil sur la gare centrale, on pourrait presque faire un diagnostic rapide de l'état de santé du collectif.
Que ce soit en mur de post-it papier, en version pad ou en mode wiki, retenez que la gare centrale est le cœur organisationnel du collectif. Une sorte de super sommaire, de vue globale qui facilite la vie de chaque membre du collectif. Un espace que l'on peut renommer collectivement pour une plus grande appropriation comme le collaboratoire, le chaudron magique, le truc par exemple.
Enfin, et ce n'est pas anecdotique, la gare centrale est un espace ouvert et accessible à tous, elle témoigne de la volonté du collectif de partager, y compris avec ceux qui ne sont pas membres.
La version originale de cette fiche est publiée sous licence CC-By-SA Gatien Bataille sur Interpole.
- C'est quand la prochaine réunion ?
- Qui gère la compta encore ?
- Comment je peux contacter un·e·tel·le ? Stéphane ?
- Il est où le compte-rendu de notre dernière réunion ?
- je dépose où ma contribution ?
- Rappelle moi comment je m'abonne au canal de discussion déjà ?
- …
Toutes ces questions font le quotidien d'un collectif mais quelle galère quand toutes les réponses se trouvent éparpillées partout et nulle part et qu'il faut presque devenir enquêteur pour les obtenir.
Voilà, nous y sommes. Le concept de gare centrale répond à ce besoin :
« permettre à chaque membre de trouver, en un seul endroit, toutes les infos à jour et nécessaires au bon fonctionnement du collectif ! ».
Peu importe que ces infos soient réparties dans différents outils ou espaces, la gare centrale vous accueille et vous aiguille rapidement vers là où se trouve la bonne information.
Traditionnellement et selon la maturité du collectif, voici ce qu'on retrouve le plus souvent dans une gare centrale,
pour accueillir/inclure :
- un mot d'accueil pour les nouvelles et nouveaux et un lien vers l'histoire du collectif,
- les coordonnées des personnes à contacter en cas de souci,
- comment contribuer, aider aux actions en cours et en attente d'un coup de main.
pour organiser/planifier :
- le lien vers les comptes-rendus, vers l'ordre du jour de la prochaine rencontre,
- l'agenda des activités à venir,
- les dernières actus.
pour la vie du collectif :
- les derniers membres arrivés et un lien vers l'annuaire,
- les dernières décisions prises et un lien vers le registre des décisions,
- et un lien vers les outils utilisés par le collectif.
Ce concept de gare centrale peut se matérialiser de plusieurs façons.
La première sous forme d'un tableau de bord « papier » sur un grand mur comme à l'école des enfants par exemple. Ce format de gare centrale présente l'avantage d'être très simple et de ne nécessiter aucune connaissance particulière si ce n'est de manipuler un crayon et un post-it. Mais il demande à ce que l'ensemble des membres puissent croiser ce tableau de bord régulièrement donc en résumé à être « sur place ».
Ce cas de figure n'est pas le cas le plus fréquent dans les collectifs. Et rapidement l'usage d'un outil numérique permet de s'affranchir de ce besoin de présence physique lorsqu'on garde en tête que « le numérique c'est aussi peu que possible mais autant que nécessaire ». Le deuxième type de gare centrale qui émerge c'est le « papapad ». Vous le savez (ou pas) le pad est un document de travail en ligne accessible par tous, très facile à créer et à gérer. Conçu au départ pour coécrire, on peut facilement le détourner pour y rassembler tous les liens vers les infos utiles au collectif.
La date de la prochaine réunion ? Où se trouvent les comptes-rendus ? Où se trouve l'ordre du jour de la prochaine rencontre ? Les coordonnées de contact…
Furieusement simple, le « papapad » suffit souvent dans les collectifs en démarrage, les touts petits collectifs ou ceux à durée de vie limitée ou à « action limitée » mais rapidement si le collectif grandit, produit, s'organise, collecte… le « papapad » déborde et sa fonction de gare centrale se dilue au profit d'un document long, devenu indigeste et difficile à maintenir à jour.
Il devient alors nécessaire de passer l'étape supérieure en organisant la gare centrale, via un wiki par exemple.
L'outil Yeswiki s'y prête particulièrement bien ! Yeswiki permet d'encaspuler des outils tiers rendant ainsi leur accès facile comme un pad, un mur de post-it virtuels ou des tuto vidéos par exemple.
Yeswiki permet aussi de créer des bases de données coopératives pour collecter de nombreuses infos et les rendre visible sous différents formats (agenda, annuaire, ressourcerie, actualités, décisions, compte-rendu, etc.) avec l'avantage de pouvoir automatiser certaines actions comme l'affichage des 3 dernières actus ou des 5 dernières ressources collectées ou des 2 derniers membres accueillis.
Bref, faciliter l'animation de la gare centrale car oui ! , une gare centrale s'anime.
Elle doit absolument rester à jour et « coller » aux besoins du collectif.
On pourrait d'ailleurs dire que la gare centrale est le reflet du dynamisme, de l'énergie du collectif. En jetant un œil sur la gare centrale, on pourrait presque faire un diagnostic rapide de l'état de santé du collectif.
Que ce soit en mur de post-it papier, en version pad ou en mode wiki, retenez que la gare centrale est le cœur organisationnel du collectif. Une sorte de super sommaire, de vue globale qui facilite la vie de chaque membre du collectif. Un espace que l'on peut renommer collectivement pour une plus grande appropriation comme le collaboratoire, le chaudron magique, le truc par exemple.
Enfin, et ce n'est pas anecdotique, la gare centrale est un espace ouvert et accessible à tous, elle témoigne de la volonté du collectif de partager, y compris avec ceux qui ne sont pas membres.
- Lien vers une autre fiche détaillée sur les outils pour créer une gare centrale : https://interpole.xyz/?LesGaresCentralesPourOrganiserEtRendre
- Lien vers un wiki complet sur les gares centrales : https://formations.osons.cc/POPGareCentrale/
La version originale de cette fiche est publiée sous licence CC-By-SA Gatien Bataille sur Interpole.
Thème
- Amener les outils au groupe
La notion d'abondance
La notion d'abondance
Contenu
L'exercice de la coopération peut également être l'opportunité d'un changement de posture vis à vis de l'abondance.
Dans nos structures, nos projets, nous évoluons souvent dans un environnement contraint. Cette contrainte peut s'exercer sur toutes sortes de ressources : financières, humaines, surface des locaux, etc.
Dans notre société nous apprenons à vivre la contrainte sur une ressource comme l'expression d'une rareté de cette ressource. Or, toujours dans ce contexte social, on nous apprend à réagir à la rareté par la compétition. La présence de contraintes risque donc de nous pousser vers une posture compétitive antagoniste à la mise en œuvre de la coopération.
Premièrement, il est intéressant de renverser le paradigme et de ne pas se focaliser sur ce qui nous manque mais sur ce dont nous disposons en abondance :
Ensuite, la coopération et la libre circulation des idées, des ressources, des êtres humains sont intimement liées.
Il nous semble donc primordial, lorsque l'on souhaite sincèrement coopérer, de se mettre en capacité de sincèrement générer de l'abondance, c'est à dire de sincèrement partager nos productions (voir les licences libres). Faire circuler ne peut nuire.
Télécharger le fichier abondance
Dans nos structures, nos projets, nous évoluons souvent dans un environnement contraint. Cette contrainte peut s'exercer sur toutes sortes de ressources : financières, humaines, surface des locaux, etc.
Dans notre société nous apprenons à vivre la contrainte sur une ressource comme l'expression d'une rareté de cette ressource. Or, toujours dans ce contexte social, on nous apprend à réagir à la rareté par la compétition. La présence de contraintes risque donc de nous pousser vers une posture compétitive antagoniste à la mise en œuvre de la coopération.
Premièrement, il est intéressant de renverser le paradigme et de ne pas se focaliser sur ce qui nous manque mais sur ce dont nous disposons en abondance :
- nos autres ressources de tous ordres,
- nos savoir faire individuels et collectifs,
- nos idées,
- nos expériences individuelles et collectives,
- tout ce que nous ne savons pas encore faire, n'avons pas encore réalisé et qui viendra encore plus nous enrichir.
Ensuite, la coopération et la libre circulation des idées, des ressources, des êtres humains sont intimement liées.
Il nous semble donc primordial, lorsque l'on souhaite sincèrement coopérer, de se mettre en capacité de sincèrement générer de l'abondance, c'est à dire de sincèrement partager nos productions (voir les licences libres). Faire circuler ne peut nuire.
Télécharger le fichier abondance
Thème
- Introduction à la coopération
La notion d'architecture
La notion d'architecture
Contenu
Les formes d'organisations extérieures jouent sur le fonctionnement du groupe.
On parle ici d'architecture au sens large, cette notion englobe l'organisation physique de l'espace dans lequel nous interagissons aussi bien que tous les modes d'organisation, non physiques, de nos interactions.
Sur le plan physique, on conçoit (et on constate) aisément que les interactions entre les différentes personnes seront plus fluides dans un cercle de personnes debout que dans une salle où les gens sont assis à des tables rangées les unes derrière les autres et faisant face à une estrade sur laquelle se trouve une autre table derrière laquelle se trouvent assises d'autres personnes.
Si une organisation (de l'espace ou autre) ne génère pas en elle-même de la coopération, elle peut, si l'on n'y prend pas garde, la gêner.
Sur un autre plan, il est souvent intéressant de s'organiser de manière à rendre les choses importantes perceptibles par les sens.
On parle ici d'architecture au sens large, cette notion englobe l'organisation physique de l'espace dans lequel nous interagissons aussi bien que tous les modes d'organisation, non physiques, de nos interactions.
Sur le plan physique, on conçoit (et on constate) aisément que les interactions entre les différentes personnes seront plus fluides dans un cercle de personnes debout que dans une salle où les gens sont assis à des tables rangées les unes derrière les autres et faisant face à une estrade sur laquelle se trouve une autre table derrière laquelle se trouvent assises d'autres personnes.
Si une organisation (de l'espace ou autre) ne génère pas en elle-même de la coopération, elle peut, si l'on n'y prend pas garde, la gêner.
- En quoi l'organisation de ma salle facilite-t-elle des relations équitables ?
- En quoi les statuts de mon associations facilitent-ils l'implication ?
- En quoi les consignes que je donne facilitent-elles la prise de parole ?
- etc.
Sur un autre plan, il est souvent intéressant de s'organiser de manière à rendre les choses importantes perceptibles par les sens.
- Montrer le compte rendu en cours de rédaction lors d'une réunion.
- Utiliser un sablier pour réguler le temps de parole dans les situations tendues.
- Utiliser des cartes pour matérialiser les graines de savoir.
- etc.
Thème
- Favoriser l'implication
Les 4 niveaux de sécurité psychologique
Les 4 niveaux de sécurité psychologique
Contenu
- 1. Trouver sa place.
- 2. Oser prendre la parole (sans craindre d'être jugé et de faire des erreurs. Erreur comme source d'apprentissage).
- 3. Participer et contribuer.
- 4. S'impliquer et prendre des initiatives.
Thème
- Précieux Facteur Humain
Les compétences collaboratives
Les compétences collaboratives
Contenu
Prenant comme sujet d’étude la formation Animacoop « Animer un projet collaboratif », avec plus de 200 stagiaires formés aux pratiques collaboratives entre 2010 et 2014 et quatre terrains professionnels d’observation sur les compétences réinvesties, elle a cherché à nommer les compétences-clés pour « bien » coopérer.
1/ Avoir « l’esprit collaboratif »
Cette qualité marquerait une prédisposition pour entrer dans la coopération, elle inclut :
2/ Co-concevoir la structure de son projet
Animer un projet collaboratif commence dès la conception. Le fait de co-concevoir la structure de son projet dès le démarrage renforcerait l’engagement et la motivation mutuelle.
3/ Avoir un souci du bien commun
Un projet va générer des productions. Placer ces productions sous le sceau du « commun » indiquerait la maturité d’un groupe à coopérer/collaborer et consoliderait l’engagement à long terme.
C'est justement sur ces enjeux que nous travaillerons durant la formation Animacoop (ça tombe bien, n'est-ce-pas ?)
Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud, en 2018
Compétences collaboratives, de quoi parle-t-on ?
Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et trop peu intégrées dans les parcours de formation des adultes. À partir de ce constat, une docteure en sciences de l’éducation, Elzbieta Sanojca, a cherché à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.
Quelles compétences pour savoir coopérer ?
Intuitivement, on peut tous se dire que coopérer n’est pas qu’une affaire de savoirs théoriques, mais intègre aussi beaucoup de savoir-faire et de savoir-être, ceux-là même qu'on peine souvent à identifier mais qui peuvent représenter des compétences à valoriser et/ou à acquérir. Les identifier représente donc un enjeu au niveau individuel et collectif. Dans ce contexte, la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive.Prenant comme sujet d’étude la formation Animacoop « Animer un projet collaboratif », avec plus de 200 stagiaires formés aux pratiques collaboratives entre 2010 et 2014 et quatre terrains professionnels d’observation sur les compétences réinvesties, elle a cherché à nommer les compétences-clés pour « bien » coopérer.
Trois compétences collaboratives « pivots »
À partir de ces travaux, elle a identifié trois « compétences collaboratives pivots ». Une combinaison de ces trois compétences semble corrélée à une mise en œuvre plus riche de la coopération/collaboration. Elles peuvent donc être considérées comme des compétences « pivots » du projet collaboratif.1/ Avoir « l’esprit collaboratif »
Cette qualité marquerait une prédisposition pour entrer dans la coopération, elle inclut :
- avoir un a priori positif vis à vis de la collaboration
- fonctionner en mode de réciprocité
- avoir conscience de l’interdépendance vis à vis des autres
2/ Co-concevoir la structure de son projet
Animer un projet collaboratif commence dès la conception. Le fait de co-concevoir la structure de son projet dès le démarrage renforcerait l’engagement et la motivation mutuelle.
3/ Avoir un souci du bien commun
Un projet va générer des productions. Placer ces productions sous le sceau du « commun » indiquerait la maturité d’un groupe à coopérer/collaborer et consoliderait l’engagement à long terme.
Huit compétences « charnières »
En plus de ces 3 compétences collaboratives pivots, la thèse identifie 8 compétences charnières :- « avoir de l’humilité et un ego mesuré » (oui oui...),
- « être bienveillant »,
- « savoir engager des partenaires »,
- « animer le groupe pour faciliter le travail »,
- « être à l’écoute des personnes et des avis »,
- « développer et maintenir un réseau d’acteurs »,
- « gérer les informations »,
- « agir pour atteindre les objectifs communs ».
Comment développer des compétences collaboratives ?
D'après cette thèse, il semble préférable de travailler sur un environnement favorable au développement de compétences collaboratives (cadre de travail, ambiance, motivations partagées, objectifs communs, méthodes de gestion de projets adaptées...) plutôt qu’une approche cloisonnée par individu et/ou par compétences spécifiques.C'est justement sur ces enjeux que nous travaillerons durant la formation Animacoop (ça tombe bien, n'est-ce-pas ?)
Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud, en 2018
Thème
- Précieux Facteur Humain
Les étapes d'un processus coopératif
Les étapes d'un processus coopératif
Thème
- Introduction à la coopération
Les petites expériences irréversibles de coopération
Les petites expériences irréversibles de coopération
Contenu
Un grand voyage commence par de tous petits pas.
Même s'il semble que la coopération soit une composante majeure de l'animal humain, quelques siècles de « saine concurrence », de « il ne faut pas copier », de « pour exister, ne doit rien à personne », etc. handicapent les humains qui s'y frottent. Il convient donc de, petit à petit, ré-instiller la dimension coopérative.
Tout changement est un processus de rupture qui demande un basculement dans les représentations, les idées, les méthodes des individus.
Pour qu'un réseau se mette à coopérer, il faut provoquer ces ruptures, ces basculements qui sont souvent irréversibles : nous proposons pour cela de faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération.
Dans le même ordre d'idées et pour aller plus loin : https://interpole.xyz/?LeFlowQuandLaCooperationRendHeureux
La fiche originiale est publiée sous licence CC-By-SA Outils Réseaux sur Interpole
Même s'il semble que la coopération soit une composante majeure de l'animal humain, quelques siècles de « saine concurrence », de « il ne faut pas copier », de « pour exister, ne doit rien à personne », etc. handicapent les humains qui s'y frottent. Il convient donc de, petit à petit, ré-instiller la dimension coopérative.
Tout changement est un processus de rupture qui demande un basculement dans les représentations, les idées, les méthodes des individus.
Pour qu'un réseau se mette à coopérer, il faut provoquer ces ruptures, ces basculements qui sont souvent irréversibles : nous proposons pour cela de faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération.
- Lever un menhir, 340 bonshommes qui tirent dans des sens différents mais pas trop fort : super comme expérience mais il faut avoir l'occasion.
- Prendre des notes à plusieurs en même temps et sur une même page (avec Etherpad, Google doc ou Gobby : outils qui permettent de co-rédiger en ligne un texte), plus simple que lever un menhir mais bien efficace.
- Animer un débat en utilisant des cartes heuristiques (Freeplane, Freemind, Xmind…) vidéo-projetées en direct, technique qui permet de visualiser d'un coup d'oeil toutes les idées du groupe et on passe d'une logique linéaire à une navigation par idées qui peut s'adapter au public (on peut facilement ajouter de nouvelles idées).
- Faire faire et valoriser la rédaction de synthèses de listes de discussions (par exemple, au sein du réseau Tela Botanica, les membres du réseau discutent parfois sur les listes et forums de sujets très pointus. Celui qui a initié la discussion doit réaliser la synthèse. Il y a un classement des synthèses des listes de discussion suivant qu'il s'agit d'un simple copié-collé, ou d'une rédaction plus organisée).
- Mettre du contenu imparfait, à corriger : n'écoutant que leur bravoure pour défendre la pureté de la Langue, ceux qui hier encore freinaient des quatre fers à l'idée de participer sur un outil informatique passent la barrière technique et corrige les fautes ! (cette astuce est encore plus efficace quand la faute porte sur le nom d'une personne : au souci de l'orthographe irréprochable, s'ajoute l'aiguillon de l'ego…).
- Faire des jeux coopératifs : par exemple le jeu du Tao, ou jeux coopératifs en animation collective sur un site sur la non-violence.
- …
Dans le même ordre d'idées et pour aller plus loin : https://interpole.xyz/?LeFlowQuandLaCooperationRendHeureux
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Thème
- Amener les outils au groupe
Mettre en œuvre de petites productions concrètes, partagées et positives
Mettre en œuvre de petites productions concrètes, partagées et positives
Contenu
Pour maintenir un niveau d'implication, il faut maintenir un niveau de motivation et de « retour sur investissement » suffisant. Si le groupe ne produit rien de visible et ne réussit jamais rien, alors les personnes risquent de se désimpliquer, de ne plus voir le sens du temps passé dans le projet, et les personnes non actives ou extérieur ne verront rien qui pourrait leur donner envie de s'impliqer une première fois.
Il est donc vital, de manière régulière, d'avancer concrètement de manière visible que ce soit sur de petites ou de grosses tâches, mais il faut en tous cas que depuis l'extérieur comme de l'intérieur on puissent constater chaque jour les pas effectués par le collectif.
Il est donc vital, de manière régulière, d'avancer concrètement de manière visible que ce soit sur de petites ou de grosses tâches, mais il faut en tous cas que depuis l'extérieur comme de l'intérieur on puissent constater chaque jour les pas effectués par le collectif.
Thème
- Favoriser l'implication
Motivation, freins et seuils d'implication
Motivation, freins et seuils d'implication
Contenu
Les 3 éléments à travailler : repérer les sources de motivations, diminuer les freins et abaisser le seuil du passage à l'acte.
Le rôle de l'animat·eur·rice est de jouer sur 3 éléments afin de susciter l'implication.
1 – Les motivations principales pour s'impliquer dans un groupe sont (de façon non-exhaustive !).
2 – Les freins principaux à l'implication sont.
3 – Le seuil d'implication doit être le plus bas possible pour permettre le passage à l'acte, par exemple :
Le rôle de l'animat·eur·rice est de jouer sur 3 éléments afin de susciter l'implication.
1 – Les motivations principales pour s'impliquer dans un groupe sont (de façon non-exhaustive !).
- La reconnaissance (par les pairs, par les leaders…),
- il convient alors de valoriser les contributeurs par des mécanismes qui apportent de la reconnaissance,
- l'animateur doit être capable de maîtriser son besoin de reconnaissance.
- L'utilité du groupe, sa raison d'être, le sens.
- L'apprentissage : la personne sait/sent qu'elle peut apprendre des choses.
- Le sentiment du travail bien fait.
- Le plaisir, le fun.
- Le retour sur investissement.
- La contrôlabilité, le fait d'être « en capacité de… » : si les personnes se sentent en capacité de faire, alors il y a de grandes chances pour qu'elles fassent ! Il s'agit de pouvoir voir des premières tâches qui nous soient accessibles ainsi et qu'un environnement qui permette d'être force de proposition (écoute).
2 – Les freins principaux à l'implication sont.
- Le manque de sécurité (personnelle, professionnelle…). Travailler le "cadre de sécurité" (continuité des accords de groupe).
- Le manque de confiance (dans le groupe, en soi).
- La peur de ne pas pouvoir se désengager : il faut alors :
- montrer clairement les portes de sorties / de désengagement,
- poser ses propres limites,
- faire valoir la « règle des 2 pieds » : si je n'apprends rien ici, si je ne donne/transmets rien ici, alors je suis libre de partir (sur mes 2 pieds).
- Outils trop complexes.
- Sujets trop complexes.
- Pas assez de temps.
- Perte de légitimité, ou de pouvoir.
- Manque de convivialité, temps trop « sérieux ».
3 – Le seuil d'implication doit être le plus bas possible pour permettre le passage à l'acte, par exemple :
- en gardant des tâches simples, pour intégrer des nouveaux (Keep It Simple and Stupid),
- en étant réactif : si une personne fait preuve d'intérêt, il faut répondre tout de suite !
Thème
- Favoriser l'implication
Ne pas commencer par un sujet brûlant
Ne pas commencer par un sujet brûlant
Contenu
Disjoindre l'apprentissage de la coopération...
...de son utilisation sur des sujets brûlants !
Il est judicieux d'éviter les sujets polémiques pour s'initier à la coopération. Il vaut mieux tester méthodes et outils coopératifs sur de petits projets avec peu d'enjeux que sur des chantiers vitaux pour le réseau.
Par exemple, la mise en commun de fiches pédagogiques pour un réseau d'éducation à l'environnement, alors que ce qui est vital pour les membres du réseau c'est de trouver des moyens de se financer. Quand les membres du réseau auront acquis un peu d'expérience en matière de pratiques coopératives et auront développé un vécu commun, un chantier sur la mutualisation des moyens pourra être envisagé.
...de son utilisation sur des sujets brûlants !
Il est judicieux d'éviter les sujets polémiques pour s'initier à la coopération. Il vaut mieux tester méthodes et outils coopératifs sur de petits projets avec peu d'enjeux que sur des chantiers vitaux pour le réseau.
Par exemple, la mise en commun de fiches pédagogiques pour un réseau d'éducation à l'environnement, alors que ce qui est vital pour les membres du réseau c'est de trouver des moyens de se financer. Quand les membres du réseau auront acquis un peu d'expérience en matière de pratiques coopératives et auront développé un vécu commun, un chantier sur la mutualisation des moyens pourra être envisagé.
Thème
- Amener les outils au groupe
Numérique autant qu'il le faut, aussi peu que possible
Numérique autant qu'il le faut, aussi peu que possible
Contenu
Accélération du temps, risques d'infobésité, écologie… les raisons ne manquent pas pour choisir de n'utiliser le numérique qu'en cas de nécessité.
Si nous en avons conscience peut-être plus facilement pour les outils numériques, cette règle est finalement valable pour tous les outils et toutes les méthodes : bien en clarifier l'intention et en valider la nécessité, c'est ne pas s'encombrer pour rien !
Si nous en avons conscience peut-être plus facilement pour les outils numériques, cette règle est finalement valable pour tous les outils et toutes les méthodes : bien en clarifier l'intention et en valider la nécessité, c'est ne pas s'encombrer pour rien !
Thème
- Amener les outils au groupe
Objectifs et ambitions
Objectifs et ambitions
Contenu
• ayez construit une approche opérationnelle pour animer un projet collaboratif
• sachiez choisir et utiliser les outils numériques collaboratifs
• ayez produit des biens communs dans un groupe
• ayez développé une culture de la coopération, au niveau individuel et au niveau collectif
Objectif général
A l'issue de cette formation, nous souhaitons que vous maîtrisiez les éléments-clés du travail collaboratif avec les outils et méthodes issus du monde numérique.Objectifs spécifiques
A l'issue de cette formation, nous souhaitons que vous...• ayez construit une approche opérationnelle pour animer un projet collaboratif
• sachiez choisir et utiliser les outils numériques collaboratifs
• ayez produit des biens communs dans un groupe
• ayez développé une culture de la coopération, au niveau individuel et au niveau collectif
Objectifs par module
Ajouter 5 niveauxOutils-supports de la formation
Outils-supports de la formation
Contenu
Le menu, en haut de page, vous donne accès aux contenus selon 2 logiques :
Cette liste de discussion permettra :
A noter :
Accéder aux pages personnelles
1. La plateforme pédagogique http://animacoop.net/gap-2019
Il s'agit de la présente plateforme ; elle regroupe toutes les ressources et outils de la formation. C'est un wiki, chaque page peut-être modifiée par tout le monde.Le menu, en haut de page, vous donne accès aux contenus selon 2 logiques :
- une logique chronologique, c'est à dire selon le déroulé des contenus dans le temps
- une logique pédagogique, proche de la première, mais où les contenus se regroupés par modules cohérents.
2. La liste de discussion formation-gap-2019@animacoop.net
Nous utiliserons cette liste de discussion pour échanger au sein du groupe... au moins au début de la formation ! (plus tard viendront d'autres surprises :-)Cette liste de discussion permettra :
- De recevoir les consignes et relance pour les modules et travaux à distance
- D'interagir, de coopérer ensemble dans les activités de la formation
A noter :
- Stagiaires et formateurs y sont inscrits
- Par défaut, lorsque vous répondez à cette liste, le message est envoyé seulement à l'expéditeur. Veillez à cliquer sur "Répondre à tous" si vous souhaitez que votre message soit envoyé à toute la liste.
3. Le trombinoscope
Chaque participant dispose d'un espace personnel permettant de se faire connaître (ainsi que son projet support) au groupe et de partager ses découvertes et pépites !Accéder aux pages personnelles
Ouvrir par défaut
Ouvrir par défaut
Contenu
Lorsque nous mettons en place un nouvel outil numérique, deux opportunités principales se présentent à nous.
Par défaut, on choisira donc, de préférence de laisser les outils le plus ouverts possible.
Cette fiche est liée aux notions de :
- 1. Attirer les dubitatifs au lieu de les rebuter — Si mon nouvel outil est génial mais demande aux humains qui veulent l'utiliser de s'identifier, cela risque de
- renforcer la méfiance de ceux qui doutent du bien fondé d'un tel outil,
- leur compliquer la tâche,
- leur donner une excuse pour ne pas y arriver,
- …
- 2. Faire vivre une expérience irréversible de coopération — Mettre à disposition sans restriction un outil imparfait permet à chacun de réagir, et donc de s'approprier l'outil, en agissant ou en discutant avec le groupe de l'outil et de son usage.
Par défaut, on choisira donc, de préférence de laisser les outils le plus ouverts possible.
Cette fiche est liée aux notions de :
Thème
- Amener les outils au groupe
Partager ses besoins / distinguer ses préférences
Partager ses besoins / distinguer ses préférences
Contenu
Dans un groupe, il y a souvent différentes manières d'arriver à un même résultat. Et, de manière générale, nous avons tous des avis différents sur tout. L'idéal sera de prendre le temps de trouver chaque fois la solution qui contentera les besoins de chacuns, dit autrement l'enjeu pour être efficace sera d'abord de trouver la solution qui ne rencontre les limites de personnes.
En effet, nous pourrions vite passer des heures pour trancher sur chaque choix qui s'offre au groupe si nous tentons de remplir totalement les besoins de chacun. À l'inverse, l'exercice sera d'autant plus efficace que les personnes sauront individuellement faire la part des choses entre :
En effet, nous pourrions vite passer des heures pour trancher sur chaque choix qui s'offre au groupe si nous tentons de remplir totalement les besoins de chacun. À l'inverse, l'exercice sera d'autant plus efficace que les personnes sauront individuellement faire la part des choses entre :
- leurs besoins d'une part (« Si on ne fait pas de cette manière, ça rencontrera une limite pour moi, et je devrai partir ») et
- leurs préférences d'autre part (« j'aimerais faire comme ça, mais si on peut pas, ça m'ira quand même »).
Thème
- Précieux Facteur Humain
Porter attention aux états physiques, intellectuels et psychologiques
Porter attention aux états physiques, intellectuels et psychologiques
Contenu
Nous sommes des êtres complexes faits d'un joyeux mélange d'histoire(s), de culture(s), d'expérience(s), d'émotion(s). Et nous ne pouvons pas complètement ignorer ce qui s'est passé la veille ou 2 minutes avant l'entrée en réunion pour se concentrer totalement sur l'instant présent, ni ne pouvons ignorer les plus ou moins bonnes expériences vécues sur les sujets traités et arriver l'esprit ouvert à toutes propositions.
Pour permettre aux membres d'un groupe de « poser leurs valises » à l'entrée de la salle, rien de mieux que de commencer par une session de partage de l'état dans lequel on arrive, émotionnel et/ou pratico-pratique… Sans pour autant être un déballage collectif des états d'humeur (ce n'est pas non plus un cabinet de psy) !
Quelques outils simples comme une "météo du jour" ou encore un tirage de cartes type photolangage peuvent permettre de parler de son état de façon imagée (« orageux avec éclaircies à l'horizon » ou encore « je vois un chemin qui ne mène nulle part »…) en gardant une certaine distance mais en communiquant au reste du groupe son « état du jour » qui peut permettre d'expliquer certaines réactions plus tard et désamorcer d'éventuelles tensions liées à des incompréhensions.
Pour permettre aux membres d'un groupe de « poser leurs valises » à l'entrée de la salle, rien de mieux que de commencer par une session de partage de l'état dans lequel on arrive, émotionnel et/ou pratico-pratique… Sans pour autant être un déballage collectif des états d'humeur (ce n'est pas non plus un cabinet de psy) !
Quelques outils simples comme une "météo du jour" ou encore un tirage de cartes type photolangage peuvent permettre de parler de son état de façon imagée (« orageux avec éclaircies à l'horizon » ou encore « je vois un chemin qui ne mène nulle part »…) en gardant une certaine distance mais en communiquant au reste du groupe son « état du jour » qui peut permettre d'expliquer certaines réactions plus tard et désamorcer d'éventuelles tensions liées à des incompréhensions.
Thème
- Précieux Facteur Humain
Pourquoi coopérer ?
Pourquoi coopérer ?
Contenu
Les urgences sociales, climatiques, environnementales et j'en passe et des meilleures devront être solutionnées collectivement. Si l'on attend simplement que chacun reste dans une logique de changement individuel sans élaborer et mettre en oeuvre collectivement des futurs possibles désirables, je crains que le genre Homo ne laisse sa trace que comme joli fossile de l'histoire de cette planète qu'il aura dévastée avant de disparaître.
Il y a un tout petit peu urgence (certains pensent qu'il y a le feu à la maison), en tous cas, il est grand temps d'unir nos énergies, initiatives, expérimentations, afin de co-élaborer un avenir viable et désirable.
Il est donc urgentissime que les acteurs dits "de la transition" coopèrent. Certes coopèrent au sein des équipes et projets mais là est moins notre propos que le fait que les équipes coopèrent aussi entre elles.
Il faut absolument que cette coopération soit ouverte et leur partage sincère.
Comme il est inacceptable qu'un médicament, un vaccin soit réservé à des personnes riches ou puissantes. Il est inconcevable, irresponsable vu le contexte qu'une méthode, un outil, un concept, une esquisse de solution pertinente ne soit pas partagée sincèrement pour aller vers des solutions pour tous.
Est-il possible que les contenus partagés sur ces réseaux dits sociaux puissent disparaître du jour au lendemain au bon vouloir et soient utilisés comme bon leur semble par les propriétaires de ces réseaux ?
Mais est-il possible que les solutions, outils, méthodes bénéfiques à notre humanité soient privatisés par une structure, une association, une collectivité locale, une université , alors qu’il est urgent qu’ils soient utilisés largement pour le bien de tous et largement diffusés, adaptés, amplifiés ?
Nous pensons que les outils libres et les contenus protégés et partagés comme étant des communs font parfaite synergie pour ces transitions nécessaires pour de nouvelles humanités viables et désirables articulées en archipels d'îlots féconds.
Pourquoi mettre en oeuvre des projets coopératifs, pourquoi choisir des outils libres et ouverts ?
On pourrait vous dire 1 + 1 = 3, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin, que la concurrence ce n'est pas bien et que la coopération c'est super... Et vous endormir joliment mais là n'est pas le propos.Les urgences sociales, climatiques, environnementales et j'en passe et des meilleures devront être solutionnées collectivement. Si l'on attend simplement que chacun reste dans une logique de changement individuel sans élaborer et mettre en oeuvre collectivement des futurs possibles désirables, je crains que le genre Homo ne laisse sa trace que comme joli fossile de l'histoire de cette planète qu'il aura dévastée avant de disparaître.
Il y a un tout petit peu urgence (certains pensent qu'il y a le feu à la maison), en tous cas, il est grand temps d'unir nos énergies, initiatives, expérimentations, afin de co-élaborer un avenir viable et désirable.
Il est donc urgentissime que les acteurs dits "de la transition" coopèrent. Certes coopèrent au sein des équipes et projets mais là est moins notre propos que le fait que les équipes coopèrent aussi entre elles.
Il faut absolument que cette coopération soit ouverte et leur partage sincère.
Comme il est inacceptable qu'un médicament, un vaccin soit réservé à des personnes riches ou puissantes. Il est inconcevable, irresponsable vu le contexte qu'une méthode, un outil, un concept, une esquisse de solution pertinente ne soit pas partagée sincèrement pour aller vers des solutions pour tous.
Est-il possible que les contenus partagés sur ces réseaux dits sociaux puissent disparaître du jour au lendemain au bon vouloir et soient utilisés comme bon leur semble par les propriétaires de ces réseaux ?
Mais est-il possible que les solutions, outils, méthodes bénéfiques à notre humanité soient privatisés par une structure, une association, une collectivité locale, une université , alors qu’il est urgent qu’ils soient utilisés largement pour le bien de tous et largement diffusés, adaptés, amplifiés ?
Nous pensons que les outils libres et les contenus protégés et partagés comme étant des communs font parfaite synergie pour ces transitions nécessaires pour de nouvelles humanités viables et désirables articulées en archipels d'îlots féconds.
Thème
- Introduction à la coopération
Pratiquer et expérimenter
Pratiquer et expérimenter
Contenu
En choisissant un outil, il faut bien avoir en tête que le groupe aura a le vivre et à l'expérimenter, quand bien même la personne qui le propose le maîtrise. Il ne faut donc pas avoir peur de pratiquer, de tester, de découvrir les choses en marchant !
Celà est aussi une manière de dire qu'il faut laisser le groupe faire ses propres découvertes, qui garantiront notamment :
Celà est aussi une manière de dire qu'il faut laisser le groupe faire ses propres découvertes, qui garantiront notamment :
- qu'un maximum de personnes aura acquis une maîtrise plus fine de l'outil que la simple utilisation des quelques fonctionnalités attendues de sa part,
- que l'outil, une fois choisi, sera effectivement utilisé et qu'il correspondra bien aux usages réels du groupe, sans trop en présumer.
Thème
- Amener les outils au groupe
Prendre soin des réactifs
Prendre soin des réactifs
Contenu
Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas « si », mais « quand ».
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple :
Le principal est de les accompagner dans leurs premiers pas d'implication.
Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas « si », mais « quand ».
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple :
- en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
- en dehors des réunions, lors de temps moins formels
- anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
- en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
- etc.
Le principal est de les accompagner dans leurs premiers pas d'implication.
Thème
- Favoriser l'implication
Rendre visible les espaces d'implication
Rendre visible les espaces d'implication
Contenu
Donner à voir les tâches à faire et les réunions
Cela consiste par exemple en :
Puis donner à voir ces espaces d'implication, par ex. :
Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.
Cela consiste par exemple en :
- lister les temps de réunions et leur fonction,
- lister les tâches, notamment les plus simples qui permettrait à des nouveaux de faire un 1er pas dans leur implication. C'est le Premier Petit Pas Possible (PPPP).
Puis donner à voir ces espaces d'implication, par ex. :
- une liste de tâches à faire, nécessitant des compétences variées (tailler les arbres, faire une liste des producteurs de la vallée),
- une liste de tâches à faire organisées dans le temps : une frise chronologique sur l'année,
- une liste de tâches à faire organisées selon le temps disponible de la personne,
Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.
Thème
- Favoriser l'implication
Ritualiser la remise en question
Ritualiser la remise en question
Contenu
L'outil doit pouvoir évoluer en fonction de
Nous vous invitons à ritualiser la remise en question de vos outils : vérifier qu'ils correspondent toujours à un usage, que les accords définis sont respectés.
Accueillir une nouvelle personne et lui présenter les outils du groupe peut être une bonne occasion de ce poser des questions. En faisant cet état des lieux vous allez peut-être vous rendre compte d'incohérences, ne les mettez pas sous le tapis !
Et aussi, le groupe bouge : de nouvelles personnes vous rejoignent, d'autres vous quittent, les projets évoluent… donc vos usages et besoins bougent aussi, et les outils avec !
Cette fiche est construite à partir d'une ressource publiée sous licence CC-By-SA Louise Didier sur Interpole
L'outil n'est pas choisi une bonne fois pour toute
C'est l'usage qui est stable (et encore…).L'outil doit pouvoir évoluer en fonction de
- votre compréhension de votre besoin,
- la composition du groupe,
- l'évolution de votre usage,
- ce que le net vous offre.
Nous vous invitons à ritualiser la remise en question de vos outils : vérifier qu'ils correspondent toujours à un usage, que les accords définis sont respectés.
Accueillir une nouvelle personne et lui présenter les outils du groupe peut être une bonne occasion de ce poser des questions. En faisant cet état des lieux vous allez peut-être vous rendre compte d'incohérences, ne les mettez pas sous le tapis !
Et aussi, le groupe bouge : de nouvelles personnes vous rejoignent, d'autres vous quittent, les projets évoluent… donc vos usages et besoins bougent aussi, et les outils avec !
Cette fiche est construite à partir d'une ressource publiée sous licence CC-By-SA Louise Didier sur Interpole
Thème
- Amener les outils au groupe
S'organiser pour la formation
S'organiser pour la formation
Contenu
Animacoop repose sur une diversité de format pédagogique :
Chaque participant est autonome quant à la manière de consulter les modules à distance de la formation. Ceux-ci peuvent être abordés en une seule fois ou en plusieurs moments fractionnés. Cela dépend à la fois de votre volume horaire disponible pour la formation et du fonctionnement individuel de chacun⋅e.
Des messages sont envoyés 2 à 3 fois par quinzaine pour rythmer les apprentissages et mettre l'accent sur certains contenus.
Le temps de formation individuelle à distance peuvent être un piège en matière d'organisation (on les repousse, les annule en cas de "réunion importante" etc.). Quelques conseils pour s'aménager des temps dédiés à la formation
- des modules à distance, à suivre seul⋅e devant un ordinateur. Ils sont conçus pour une durée de 15 jours, mais restent accessibles à tout moment.
- des regroupements en "présentiel", c'est à dire "en vrai". Il y a 3 regroupements de 2 jours. Notez bien ces dates, ce sont les temps forts de la formation : 15-16 avril 2019, 6-7 juin, et 2 journées fin septembre-début octobre 2019.
- des exercices de groupes à distance
- des webinaires, organisés par les formateurs⋅ices des différentes sessions Animacoop en France. Ils prennent la forme d'une visioconférence, scindées en 20 minutes de présentation sur un sujet précis, puis 20 minutes de questions-réponses avec les participants.
Apprentissage en autonomie
Chaque participant est autonome quant à la manière de consulter les modules à distance de la formation. Ceux-ci peuvent être abordés en une seule fois ou en plusieurs moments fractionnés. Cela dépend à la fois de votre volume horaire disponible pour la formation et du fonctionnement individuel de chacun⋅e.
Des messages sont envoyés 2 à 3 fois par quinzaine pour rythmer les apprentissages et mettre l'accent sur certains contenus.
Le temps de formation individuelle à distance peuvent être un piège en matière d'organisation (on les repousse, les annule en cas de "réunion importante" etc.). Quelques conseils pour s'aménager des temps dédiés à la formation
- 1. Une bonne pratique consiste à sanctuariser un créneau dans votre semaine, dédié aux modules à distance (ex : tous les lundis de 9h à 12h)
- 2. Informer ses collègues de travail des temps d'indisponibilité où vous vous consacrez à Animacoop
- 3. "Débrancher" le téléphone, mettre le portable sur silencieux, fermer votre boite de courriel et la porte de votre bureau (pour ne pas être dérangé⋅e).
Les différents cours et ressources proposés sont légendés de la manière suivante : ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" A consulter absolument ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" A consulter si le sujet est nouveau ou mal maîtrisé (en fonction de vos connaissances et de votre projet) ""<span class="glyphicon glyphicon-eye-open"></span>"" A consulter pour aller plus loin (selon le temps disponible et vos centres d'intérêts)
Stigmergie, et autres modes d'organisation adaptées
Stigmergie, et autres modes d'organisation adaptées
Contenu
"La stigmergie est une méthode de communication indirecte dans un environnement émergent auto-organisé, où les individus communiquent entre eux en modifiant leur environnement." (Wikipedia)
Il existe différents modes d'organisation possibles, qui correspondent à des visions du monde différentes.
Si nous prenons l'exemple :
La stigmergie propose une autre voie, plus organique et centrée avant tout sur l'amélioration du système. Le pouvoir d'agir n'est pas conditionné par l'approbation d'un supérieur hiérarchique ou du collectif, mais au fait que les idées soient bonnes et rencontrent les retours favorables de ses utilisateurs. Le moteur principal est le plaisir et l'envie de contribuer pour améliorer le système.
Il existe différents modes d'organisation possibles, qui correspondent à des visions du monde différentes.
Si nous prenons l'exemple :
- d'une organisation verticale, très hiérarchisée et s'inscrivant dans une démarche concurrentielle :
- pour pouvoir agir, les individus ont besoin de l'approbation de la hiérarchie,
- une part importante des ressources est consacrée au fait de "cacher sa copie" (brevets, protection des idées, fidélisation des talents, etc.), dans la promotion des productions/services (publicité, relations presses, réseaux sociaux, etc.) ;
- d'une organisation horizontale s'incrivant en premier lieu dans une démarche coopérative :
- pour pouvoir agir, les individus ont besoin de l'approbation du groupe :
- ce qui devient compliqué au-delà de 8 personnes, et s'avère énergivore et chronophage au-delà de 25 personnes, d'où l'idée de travailler en petits groupes,
- ce qui peut être source de conflits inter-personnels parfois difficiles à vivre (d'où l'idée d'attribuer des rôles et des redevabilités aux petits groupes et à ses membres).
- une part importante des ressources est consacrée aux discussions pour arriver à un consensus.
- pour pouvoir agir, les individus ont besoin de l'approbation du groupe :
La stigmergie propose une autre voie, plus organique et centrée avant tout sur l'amélioration du système. Le pouvoir d'agir n'est pas conditionné par l'approbation d'un supérieur hiérarchique ou du collectif, mais au fait que les idées soient bonnes et rencontrent les retours favorables de ses utilisateurs. Le moteur principal est le plaisir et l'envie de contribuer pour améliorer le système.
Thème
- Introduction à la coopération
Toujours coopérer ? Non merci !
Toujours coopérer ? Non merci !
Contenu
Pour coopérer il faut du temps pour démontrer collectivement le besoin, se connaître, négocier, échanger, partager… Donc si vous devez, avec un groupe qui ne se connaît pas du tout, réaliser un truc pour hier… plutôt être bien directif et préparer proprement le chantier. Par contre, un groupe qui a l'habitude de coopérer (est persuadé de l'intérêt, connaît les modalités et les outils) pourra, sur un temps bref, mobiliser le savoir-faire collectif acquis sur la durée. Donc autant s'habituer à coopérer par temps calme avant de pouvoir mobiliser ces nouveaux pouvoirs acquis par gros temps.
Pour certains, partager ses pouvoirs, passer d'une logique d'expertise individuelle à celle d'intelligence collective est simplement impossible. Mon expertise me permet d'exister au-dessus des autres, de valider leurs faits et gestes, coopérer me fait exister avec les autres, ma fierté s'incarne diluée dans notre production collective. Dans certains groupes et avec certaines personnes, le chantier est quasi psychanalytique avant d'imaginer pouvoir un jour coopérer.
1 - Avez-vous du temps ?
Pour coopérer il faut du temps pour démontrer collectivement le besoin, se connaître, négocier, échanger, partager… Donc si vous devez, avec un groupe qui ne se connaît pas du tout, réaliser un truc pour hier… plutôt être bien directif et préparer proprement le chantier. Par contre, un groupe qui a l'habitude de coopérer (est persuadé de l'intérêt, connaît les modalités et les outils) pourra, sur un temps bref, mobiliser le savoir-faire collectif acquis sur la durée. Donc autant s'habituer à coopérer par temps calme avant de pouvoir mobiliser ces nouveaux pouvoirs acquis par gros temps.
2 - Êtes-vous prêts à partager le pouvoir ?
Passer du « je » au « nous » n'est pas forcément évident pour des individus sélectionnés sur leur capacité à exister seul, à penser seul, à décider seul… pour les autres et pour leur bien…Pour certains, partager ses pouvoirs, passer d'une logique d'expertise individuelle à celle d'intelligence collective est simplement impossible. Mon expertise me permet d'exister au-dessus des autres, de valider leurs faits et gestes, coopérer me fait exister avec les autres, ma fierté s'incarne diluée dans notre production collective. Dans certains groupes et avec certaines personnes, le chantier est quasi psychanalytique avant d'imaginer pouvoir un jour coopérer.
3 - Êtes-vous prêts à partager vos idées ?
Si la majorité des composantes de votre groupe n'est pas prête à partager infos, idées, ressources parce que « je ne souhaite pas que mon idée soit utilisée par d'autres », « je ne souhaite pas que mon idée soit modifiée », « je ne souhaite pas que mon idée m'échappe »… Nous vous conseillons de revenir à des fondamentaux et prendre le temps de discuter ratio avantages/inconvénients à faire ensemble, à coopérer, plutôt qu'à ne pas le faire. Et s'ils continuent à vouloir exister seuls, pousser le trait en leur faisant vivre une « petite expérience réversible de solitude ».4 - Plus prosaïquement
Si l'on regarde plus précisément les différents tempo d'un projet, il serait illusoire et pénible de coopérer sur tout et tout le temps. Par contre, clarifier et discuter avec le groupe quelles sont les grandes étapes du projet et comment elles sont gérées permet d'avancer à la mesure du groupe, en instillant un peu plus de coopération lors de certaines phases et un peu moins dans d'autres.
Thème
- Introduction à la coopération
Type de membres et ratio d'implication
Type de membres et ratio d'implication
Contenu
Votre projet comporte des proactifs, des réactifs, des observateurs et des inactifs
Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un participant, lui permettant de s'impliquer de plus en plus… ou de moins en moins.
- Les « proactifs », qui prennent des initiatives, sont entre un et quelques pour cent.
- Les « réactifs », qui réagissent lorsqu'on les sollicite, sont entre dix et quelques dizaines de pour cent.
- Certains sont des « observateurs », suivent les travaux du groupe, les utilisent pour eux, même s'ils ne participent pas.
- D'autres sont inactifs.
Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un participant, lui permettant de s'impliquer de plus en plus… ou de moins en moins.
Thème
- Favoriser l'implication