Gouvernance partagée : comment (ne pas) faire ?


Très bien, alors maintenant que nous savons pourquoi nous voulons partager les vous devez vous demander comment s'y prendre !

Ce qu'ils NE faut PAS faire !

A notre sens, il existe DES chemins possibles : il n'y a pas de modèle unique pour construire une gouvernance partagée. Chaque collectif est par essence unique et singulier. Voici deux façons de faire qui ne marcheront pas dans vos collectifs :
  • Copier-coller une architecture de gouvernance qui vous a séduite dans un autre collectif. Vous pouvez vous inspirer d'expériences existantes, mais veillez bien à les réarranger en fonction de votre contexte d'action
  • Appliquer à la lettre une méthode ou un déroulé "tout-fait" (ah, la grande mode de la "sociocratie").

En résumé nous sommes désolés mais il va falloir se creuser les méninges et tenter des choses, qui parfois, ne fonctionneront pas ! L'analyse de ces échecs vous en apprendra certainement BEAUCOUP sur les participants et votre organisation.


Quelques trucs pour mieux réussir

Le facteur de réussite est bien le processus de co-construction, et le fait que chacun puisse y participer (le chemin plus que le résultat). Des questions à se poser :
  • Que fait-on ensemble? Quelle est notre raison d'être ensemble? Quels sont ces communs que nous fabriquons à plusieurs?
  • Avons-nous posé ensemble le diagnostic de notre organisation actuelle (ce qui marche, ce qui ne marche pas...) ?
  • Avons-nous défini ensemble les valeurs et les principes que nous voulons voir exister dans notre gouvernance ?
  • D'ailleurs, c'est qui "ensemble" ? Qui sont les personnes physiques ou morales que nous voulons associer à la démarche ?
  • Avons nous demandé à chacun ce qu'il a envie d'apporter et ce qu'il vient chercher dans le projet, collectif...?


Des points de vigilances, à bien considérer avant de se lancer dans l'aventure
  • Le temps : ouvrir la gouvernance, y mettre du participatif... induit d'augmenter la complexité du collectif, en terme de nombre de personnes qui y prennent part, et en terme d'inter-dépendance des sujets que vous traiterez. Tout ceci requiert du temps !
  • Attention, vous devenez vivant : une gouvernance ouverte se rapproche d'un organisme vivant. Les évolutions, les instabilités et corrections à apporter dans l'organisation... sont sans fin ! C'est précisément ce qui permet à ces organisations d'être plus résiliente et pérenne, mais cela demande (encore une fois) du temps.
  • L' animation : organiser des réunions, relancer, utiliser parfois les échanges numériques, donner le rythme...Une gouvernance ouverte exige un animateur·ice, tout au moins au début pour accompagner la transition. C'est encore mieux lorsque cette personne a déjà expérimenté elle-même ces situations.
  • Les besoins de documentation : pour analyser, voir le chemin parcouru, avoir des points de repère. Vous aurez besoin de pouvoir partager facilement l'histoire du projet, les grandes décisions...

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